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Sécurité et souveraineté alimentaire au Mali: Le Commissariat, une structure inefficace !
Publié le mardi 26 juillet 2016  |  Le Canard de la Venise




Des stratégies inefficaces à abandonner, des financements perdus, etc. Telles sont quelques vertus de cette structure mal ancrée dans nos mœurs. Il faut donc impérativement reformer le commissariat à la sécurité alimentaire afin d’asseoir une vraie sécurité alimentaire au Mali : celle qui tient compte de tous les aspects sociologiques de notre pays.
C’est un effet de mode ou de politique politicienne, loin des orientations politiques agricoles ou de sécurité alimentaire. Au Mali, on écrit beaucoup mais on en fait très peu ou on fait mal ou semblant. C’est le cas de la sécurité alimentaire avec ses stratégies mal organisées.
Le secrétariat à la sécurité alimentaire, c’est cette structure de plus, non pertinente et inefficace dans la mise en œuvre de ses stratégies de sécurité alimentaire. Deux axes principaux pour soutenir cette supra structure occupée par un commissaire avec rang de ministre. Que du gaspillage et d’échecs !
Le premier axe est la distribution gratuite de vivre aux plus vulnérables. Ici c’est un saupoudrage total. En effet, à partir du système d’alerte précoce (SAP) mal organisé avec des données non fiables sur les campagnes agricoles, dont des identifications de besoins sont faites, du début jusqu’à la fin, la stratégie est mauvaise. Une campagne mal évaluée, des identifications faites sur des bases irréelles, des distributions faites à des groupes cibles qui n’en n’ont pas le plus besoin…
Le deuxième axe se repose sur les banques de céréales gérées au niveau communal. Là, c’est la catastrophe, un véritable business pour une minorité de leaders politiques locaux. L’objectif des banques de céréale, c’est surtout d’assurer l’accessibilité des vivres aux plus pauvres par la disponibilité et la baisse du prix sur le marché local. Cet objectif n’a rien à voir avec ce qui se passe dans ces banques de céréales avec des prix trop élevés pour les bénéficiaires vulnérables et le produit est souvent vendu sur le marché par des commerçants qui rachètent à bas prix. On peut dire, sans se tromper, qu’aucune banque de céréales ne marche sur le territoire national. Du moins, celles gérées par les collectivités décentralisées.
En terme de coordination de ces actions dites d’urgence, aucune efficacité, le ministère de l’administration territoriale, celui de l’action sociale… se mêlent et s’entremêlent dans un maillage inouï avec des ONG, qui se débattent sans trouver la vraie voie. Alors pourquoi garder une structure qui ne fonctionne pas bien, qui fait perdre du temps et de l’argent à l’Etat ? La raison est-elle politique ?
Pour reformer cette structure, il faut d’abord la rattacher au ministère de l’agriculture. Car, la sécurité alimentaire ne se construit pas par des actions ponctuelles, mais par des vrais projets d’investissement et d’accès aux marchés. Il faut ensuite installer dans chaque commune, une structure neutre (par des jeunes diplômés par le volontariat), des conseils socioéconomiques pris en charge par le budget communal après transfert des moyens adéquats par l’Etat central. En attendant, il faut fermer ces banques de céréales, et aller vers la définition des stratégies plus efficaces.
Le Mali peut se nourrir avec sa propre production, on n’a pas besoin d’importation ni de riz ni de viande.

SDF
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