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Analyse sur la chaîne de la dépense publique des collectivités en matière d’investissement dans les cercles de Nara et Nioro du Sahel: L’insécurité alimentaire et la mal nutrition au centre des débats !
Publié le mardi 26 juillet 2016  |  Le Canard de la Venise




La salle des conférences du ministère de la Décentralisation et de la Réforme de l’état a abrité un atelier d’analyse sur la chaîne de la dépense publique des collectivités en matière d’investissement dans les cercles de Nara et Nioro du Sahel. A ce titre, cet atelier s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience des circuits de dépenses publiques par un dialogue avec les services publics responsables de la gestion des décaissements et les collectivités territoriales qui en assurent la maîtrise d’ouvrage. C’était le Jeudi 30 Juin 2016.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par le représentant du ministre de la décentralisation et de la réforme de l’Etat, Amara Traoré, qui avait à ses côtés, le Directeur Général des collectivités territoriales Abdourahamane Cissé ainsi que Katiella Mai Moussa, représentant du Fonds d’Equipement des Nations Unis et les maires des communes concernées.
Dans son allocution, le représentant du fonds d’équipement des Nations Unis dira qu’il est important de reconnaître que certaines difficultés de natures diverses persistent. En effet, malgré l’effectivité de l’exercice de la maîtrise d’ouvrage des Collectivités Territoriales, de nombreuses insuffisances ont été constatées. « la qualité de la maîtrise d’ouvrages est une préoccupation essentielle qui est partagée par les plus hautes autorités pour la poursuite de notre politique nationale de décentralisation. Car, tous les acteurs sont unanimes aujourd’hui qu’une décentralisation forte implique des collectivités fortes dans un cadre législatif et réglementaire adapté », a-t-il indiqué.
Pour Amara Traoré, Conseiller technique au ministère de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, c’est une question de principes à respecter : « La loi confère aux collectivités territoriales, la mission de conception, de programmation, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des actions de développement économique, social et culturel d’intérêt régional, local et communal ». Il ajoutera qu’après plus de 10 ans de mise en œuvre, la décentralisation a permis d’enregistrer des acquis, notamment dans les domaines de la fourniture des services sociaux de base (éducation, santé, eau potable, équipement marchands, etc.).
« La qualité de la maîtrise d’ouvrage est une préoccupation essentielle qui est partagée par les plus hautes autorités pour la poursuite de notre politique nationale de décentralisation, car tous les acteurs sont unanimes aujourd’hui qu’une décentralisation forte implique des collectivités fortes dans un cadre législatif et réglementaire adapté », a-t-il ajouté.
Cependant, rappelons que ce partenariat entre l’UNCDF et la Direction Générale des Collectivités Territoriales(DGCT) s’inscrit dans la logique d’identifier ces anomalies et de faire des propositions de correction afin de mettre en œuvre, des investissements structurants au travers du circuit normal de financement des collectivités des cercles de Nara et Nioro pour améliorer durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle des groupes vulnérables. La composante « Appui aux collectivités locales » dans le cadre du programme global du FBSA de lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans les cercles de Nara et Nioro du Sahel sur laquelle repose la présente étude vise spécifiquement le renforcement des capacités des acteurs pour l’analyse, la planification, la mise en œuvre et la coordination des stratégies de lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition aux niveaux national et local.
A travers cette étude, de contribuer à l’amélioration de l’efficacité et à l’efficience des circuits de dépenses publiques par un dialogue avec les services publics responsables de la gestion des décaissements ; au diagnostic en termes d’efficacité et d’efficience ; à l’identification des mesures consensuelles permettant d’accélérer les délais de mobilisation des fonds dans le respect des principes de gestion de l’administration publique, particulièrement dans les cercles de Nara et Nioro du Sahel et de proposer des mesures d’amélioration de cette chaîne, l’objectif tant visé sera sans nul doute atteint.
L’atelier a cependant recommandé d’améliorer la qualité sur les plans administratif, financier et technique à travers la poursuite des prestations de contrôles d’investissements récents des CD de (2010-2011) ; d’effectuer le suivi de la mise en œuvre du plan d’actions issu des recommandations de la 1ère phase du contrôle externe, en étroite collaboration avec les différentes parties impliquées dans ce cadre ; d’assurer le transfert de compétence et de savoir-faire déjà engagé afin de permettre une appropriation de la méthodologie du contrôle par ces structures, en particulier, l’inspection de l’intérieur du ministère de la Décentralisation et de la ville.
Cependant, de façon générale, les différents contrôles ont mis en évidence des dysfonctionnements dans la chaîne de la dépense publique avec notamment, un allongement des délais de réalisation des investissements.
L’objectif global de l’étude est de contribuer à l’amélioration de l’efficacité et l’efficience des circuits de dépenses publiques par un dialogue avec les services publics responsables de la gestion des décaissements, le diagnostic en termes d’efficience et d’efficacité et d’identification des mesures consensuelles permettant d’accélérer les délais de mobilisation des fonds dans le respect des principes de gestion de l’administration publique.
Il faut noter que ce genre d’étude constitue des bases précieuses permettant de mettre en exergue les vrais contraintes et potentialités des collectivités locales en vue de renforcer leur niveau de maitrise d’ouvrage. La stratégie aboutit à faire de bonnes planifications et de la bonne gouvernance locale plus démocratique et plus transparentes. Le contrôle par l’inspection est également un moyen d’appui à la gestion en vue d’assoir une vraie complémentarité entre une administration centrale et une décentralisation forte au service des populations locales.

Abdramane Samaké
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