L'unité d'action des forces vives au Mali n'est pas suffisante à ce jour pour imposer leurs propres solutions aux problèmes du pays aux gouvernants.
La participation des partis politiques aux manifestations des autres organisations de la société civile est fortement mise en cause dans cette situation. Il ne s'agit nullement d'un refus ou d'un manque de courage de nos politiques.
Cette solidarité avec les autres luttes est d'ailleurs un impératif pour les partis politiques même s'ils ne perçoivent pas de financement public. Seulement les associations et autres organisations de la société civile sont réticentes à cet appui-collaboration. Dès que les initiatives d'action émergent les organisateurs se fendent en déclarations hostiles à tout politique. Sous prétexte de refuser une récupération politique. Du coup leurs manifestations font pschiiit!
Les organisations qui dérogent à cette pratique sont taxées sévèrement. L'action de Bi ton interdite du 23 juillet est en train d'être dénigrée dans des termes inqualifiables. Rappelez vous aussi la rencontre entre le Parena et le syndicat de l'ORTM, venu chercher lucidement le soutien des forces politiques lors d'une grève. Que n'a-t-on pas entendu ?
C'est l'ambiguïté des positions de la société civile malienne, incapables de contenir ses mouvements dans le cadre de leurs statuts. Cette faiblesse empêche la solidarité dans leur lutte. En France plusieurs organisations d'horizons divers ont récemment dénoncé au coude à coude la loi Travail. Après chacune est retournée dans ses prérogatives ; personne n'a soupçonné l'autre. Au Mali les forces ayant le même but sont dispersées et se regardent en chien de faïence; souvent elles se combattent pour s'affaiblir, pendant que le Mali s'enfonce
Cissé Mahamadou paris