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Mamadou Sidiki Konaté, Directeur général de l’Anaser « La baisse du taux d’alcoolémie est à l’actif de tous les acteurs intervenants dans la lutte contre ce fléau»
Publié le mardi 26 juillet 2016  |  Le Forum




A la veille de la fête du Ramadan la nuit du lundi 05 juillet 2016, l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) a respecté la tradition en sensibilisant les usagers de la circulation routière. La descente musclée sur le terrain contre les chauffeurs en état d’ivresse était conduite par son directeur général, M Mamadou Sidiki Konaté, accompagné par son adjoint, Mohamed Elmoctar Ag Idiass. Ce contrôle du cas d’alcoolémie a pris le départ au Rondpoint de voies jumelées de Badalabougou près du palais de la culture pour prendre fin au Rond-Point de Gabriel Touré après le passage dans plusieurs points stratégiques de la capitale pour ne citer que l’auto gare de Sogoniko, le Rond-Point de l’Ex-Feu vers le 3ème Arrondissement, Rond-Point de Banconi, Rond-Point de la Pharmacie de 2ème Pont au quartier Mali, Rond-Point du Gabriel Touré.

Au passage de notre équipe de reportage, peu après 22 heures, l’équipe de l’Anaser déjà sur place procédait à la sensibilisation des usagers de la route en collaboration avec les agents de la police. Les mots ne cessaient d’être prononcés « prudence sur la route, évité de consommer de l’alcool au volant pour zéro cas d’accident ». Ce contrôle de l’Anaser en partenariat avec la police avait pour but de sensibiliser, d’éduquer et de former les usagers de la route à la veille de la fête de Ramadan en mettant accent sur les cas d’alcoolémie pour éradiquer des accidents de la circulation dont l’alcool constitue la cause principale.

Selon le directeur général de l’Anaser, Mamadou Sidiki Konaté « on enregistre beaucoup d’accidents à la veille des fêtes qui constituent une menace, surtout un fléau qui gangrène la jeunesse ». C’est pourquoi le ministère en charge de l’équipement des transports et du désenclavement ayant en partage le souci d’éradiquer le phénomène, a décidé de s’attaquer au mal par la racine en éradiquant le taux d’accidents élevé. À l’Anaser, les spécialistes reconnaissent que l’alcoolémie demeure un facteur exposant plusieurs conducteurs aux dangers d’accident. C’est pourquoi à l’occasion des fêtes chaque année, au cours des patrouilles avec la police, elle procède à la sensibilisation des usagers de la route. Ce bon résultat s’affiche cette année avec une note de satisfaction que la méthode est entrain porter des fruits. La disponibilité du directeur général de l’Anaser et son équipe sont à l’origine de ces résultats. Les responsables de l’Agence sensibilisent, éduquent et forment les usagers et cela en partenariat avec la police chaque année. Ce contrôle traditionnel a notamment contribué à l’amélioration en baisse de taux progressif chaque année, voir au renversement de la tendance du taux d’accidentogènes à Bamako.

Au cours de contrôle, le directeur général a prodigué des conseils. « Les passagers constituent les forces de la police, ils doivent signaler tous les comportements contraires du conducteur à la règlementation dans la circulation pour sauver des vies humaines», a-t-il indiqué. « Cette mission n’est dirigée contre personne, mais pour eux-mêmes », a-t-il poursuivi.

L’inspecteur Soungalo Coulibaly explique que leur mission s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation des usagers, cela dénote du constat que « beaucoup de chauffeurs s’adonnent à l’alcool et croire que c’est un stimulant, alors en aucun cas peut l’être », a-t-il dit. Il a ajouté que l’Anaser a toujours sollicité les opérations de ce genre qui permettent de démasquer les conducteurs en état d’ivresse, leur sensibiliser afin d’arrêter cette pratique. Car, la conduite sous l’état d’ivresse est un délit qui défère l’auteur devant le procureur. C’est couteux le plus souvent, mais ces opérations nous permettent d’être en contact direct avec les conducteurs. « Nous sommes là pour les conducteurs y compris tous les autres usagers », a-t-il expliqué. « L’Anaser nous aide à faire mieux notre travail et cela révèle déjà une prise de conscience pour renverser la tendance fâcheuse du taux d’accident dont le comportement humain constitue le facteur essentiel », a-t-il souligné.

Le conducteur de Sotrama BC sous N°AS 3217 interrogé, nous affirme que l’opération de ce genre doit être encouragée par les chauffeurs eux-mêmes, a-t-il souligné. Selon lui, c’est surtout la méconnaissance des conséquences qui pousse certains à s’adonner à la pratique de l’alcoolémie. Il se fera tester par l’adjudant-chef Digué Coulibaly, un cas négatif. Pour le directeur général, il a conseillé de porter la ceinture de sécurité, tout ce qui permet de sauver des vies et protège en cas d’accident.

Selon le commissaire principal détaché à l’Anaser, Eliade Mounkoro, « l’alcoolémie relève de la catégorie d’infraction délictuelle qui entraine la comparution devant le procureur et la sanction prévue est de 11 jours à 5 ans d’emprisonnement ». Durant le périple de la ville, il y a rare cas relevé, nous dira l’adjudant-chef Sidi M Maïga. Sur une vingtaine de contrôle de test, un seul cas s’est avéré positif dont un nigérian en voiture personnelle au Rond-Point de l’Ex Feu. Il a été conduit au 3ème arrondissement et devrait s’expliquer devant le procureur. Selon le Directeur général de l’Anaser, comparativement à l’année écoulée, on note une bonne amélioration du taux à la baisse. Pour lui, ce résultat cette année est à l’actif de tous les acteurs intervenant dans la lutte contre ce fléau. Et l’Anaser, a-t-il dit, ne ménagera aucun effort pour atteindre les objectifs qui nous ont été assignés par les hautes autorités. M Eliade Mounkoro, chef de service prévention et contrôle de la circulation routière d’ajouter que « l’année dernière, il était rare d’observer une trentaine de minute sans tomber sur un cas positif ». Il affirme aussi qu’une forte progression a été faite par rapport à l’année dernière. A la lumière des résultats que s’est affiché l’Anaser cette année avec à sa tête, Mamadou Sidiki Konaté face à l’amélioration progressive de prise de conscience dans le cadre de l’éradication de ce fléau d’accident de la circulation. Ce travail qui passe souvent inaperçu, résulte des recommandations de l’Uemoa après le lobbying de l’OMS pour la prise de conscience que le Mali s’est fixé d’atteindre. Le Mali occupe une bonne place et se classe au rang des pays qui ont fait la lutte contre ce fléau dans ses priorités de la politique générale du gouvernement. Il faut rappeler que la limite maximale de contrôle d’alcoolémie est de 0,40 et 0,19 dépasse la limite acceptable de conduite en état d’ivresse.


A DIARRA
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