Le président du Conseil national de la jeunesse (CNJ-Mali), Mohamed Salia Touré, devra encore prendre son mal en patience avant de devenir ministre de la République. Longtemps resté dans une sournoiserie qui ne dit pas son nom, l’homme a passé une sale journée lors du dernier réaménagement.
Le rêve ministériel du président du CNJ est-il brisé ? C’est la question qui vient l’esprit de bon nombre de personnes surtout proches du jeune Touré. Celui-là même qui a fait couler les larmes du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita.
Aujourd’hui, les choses semblent compliquer pour le jeune bouillant Touré, car, après avoir délaissé le Conseil national de la jeunesse pendant plusieurs mois pour nourrir ses ambitions ministériels, auxquelles le dernier remaniement a mis fin, le président du CNJ se voit dans la nécessité de se repositionner pour se maintenir à son poste. L’homme avait entretenu le doute et le flou dans la tête de tout le bureau. Il avait clamé qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession.
Ces derniers temps, Mohamed Salia Touré passait tout son temps à faire l’éloge du président de la République au détriment des intérêts supérieurs de la jeunesse malienne, lorgnant un poste de ministre. “C’est à la fois triste et égoïste. Ce jeune homme est devenu en si peu de temps si ambitieux qu’il convoitait le poste du puissant ministre Mahamane Baby”, nous a avoué un membre influent de son bureau.
De ce fait, pendant de nombreux mois, les activités du CNJ étaient délaissées. La crise sévissait. Les réunions statutaires se tenaient difficilement. Le premier responsable était devenu injoignable pour ceux-là mêmes qui l’ont élu. Du coup, le bureau était pris en otage par M. Touré et son vice-président, Souleymane Satigui Sidibé.
Toutes les activités visaient exclusivement Koulouba ou le président IBK. De source digne de foi, le jour du remaniement, le président du CNJ a passé toute la journée à passer des appels pour savoir son sort.
Une chose est sûre aujourd’hui : la mise en place de la commission de renouvellement des structures locales du CNJ connait un sérieux retard. Annoncée depuis plusieurs mois, elle n’a pas encore vu le jour faute de stabilité du président qui prend tout en otage. Aujourd’hui, la jeunesse est abandonnée par son président.
Pour une jeune dame proche du CNJ, “Mohamed Salia vient de faire la déclaration officielle de sa candidature à sa propre succession. Il n’hésite plus à dire à ses amis qu’il a le soutien du président de la République. Il dit que c’est pour le récompenser à défaut d’une nomination au gouvernement. La jeunesse républicaine est engagée à tout mettre en œuvre pour faire échec à ce plan machiavélique”.
Touré trainerait en plus de son abandon du CNJ d’autres casseroles comme la gestion obscure qui aurait été faite lors des assises de Ségou.
Nous y reviendrons !
Dougoufana Kéita