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Comité de suivi de l’accord: la situation à Kidal divise les parties
Publié le mardi 26 juillet 2016  |  studiotamani
Réunion
© aBamako.com par A S
Réunion du Comité de suivi de l`accord pour la paix et la Réconciliation
Le Comité de suivi de l`accord pour la paix et la Réconciliation au Mali a tenu une réunion le Mardi 26 Avril 2016 au CICB




Les travaux de la 10ème réunion du Comité de suivi de l'accord d'Alger se sont poursuivis aujourd'hui à Bamako. Parmi les points inscrits à l'ordre du jours, la situation sécuritaire à Kidal a dominé les débats. Alors qu'une commission ad hoc a été mise en place pour se pencher sur la question, les responsables de la plate-forme interpellent la communauté internationale « à prendre ses responsabilités ».
C'est donc dans un contexte de relations tendues entre le Gatia et le HCUA que les travaux de cette 10ème réunion du CSA ont débuté hier à Bamako. Les deux mouvements se sont affrontés la semaine dernière faisant plusieurs morts et blessés de part et d'autres.
C'est une commission ad-hoc qui a été mise en place pour traiter de la situation à Kidal, selon le chef de la délégation de la CMA. Selon les participants au Comité de suivi de l'Accord d'Alger, la mise en place de cette commission devrait éviter que le problème influe la réunion de Bamako.
Sidi Brahim Ould Sidaty est un des représentants de la CMA au sein du Comité de suivi de l'accord.
Il est joint au téléphone par Sékou Gadjigo :
« Par apport à Kidal, on a dit qu'en parallèle le problème sera traité par une commission ad-hoc. Mais on a pas voulu le mettre comme point essentiel de l'ordre du jour. Mais il est traité en parallèle ».
Ce sera quand même traité au cours de cette session ?
« Ça peut même aller au-delà de cette session. Ce n'est pas obligatoire que ça finisse au cours de cette session. C'est un problème qui n'est pas prévu dans la session. Donc, il ne peut aussi être un handicap pour la session. C'est un incident qui est arrivé en cours du processus, et on a créé une commission ad-hoc qui va essayer de le gérer parallèlement à cette session. Comme inscrits dans l'ordre du jour, nous allons nous focaliser sur deux points essentiels : l'avancée des autorités intérimaires, sur lesquelles nous avons déjà signé une entente et un début de sensibilisation a commencé. Maintenant par apport aux prémisses de la sécurité, nous avons dit qu'il est aussi nécessaire qu'on trouve un document consensuel comme celui de l'entente qui définit les cadres pratiques de la mise en œuvre des patrouilles mixtes ».
Cette 10ème réunion du Comité de suivi de l'accord se poursuit alors que la tension reste vive entre les combattants du Gatia et du HCUA. Les combats entre les deux mouvements la semaine ont fait plusieurs dizaines de morts de part et d'autres. Si le cesse-le-feu décrété par la Minusma est observé par les parties, certaines sources n'excluent pas le risque de nouveaux affrontements au regard de la tension. Selon les responsables du Gatia, « il faut que la communauté internationale prennent ses responsabilités face à la question de Kidal ».
Hambala Ag Amzata est secrétaire général adjoint du Gatia. Il est joint au téléphone par Issa Fakaba Sissoko :
« Je suis au courant d'un Comité ad-hoc qui doit se pencher sur les patrouilles mixtes, notamment comment le Mécanisme opérationnel de coordination, MOC, peut être mis en place très prochainement. Au niveau du Comité suivi de l'accord, les gens ont fait remarquer que les autorités intérimaires ne peuvent être installées tant que la situation de Kidal n'est pas résolue, mais aussi tant que la question du MOC n'est pas réglée. C'est ce MOC qui doit sécuriser en réalité les autorités intérimaires, et qui doit assurer ce qu'on appelle les patrouilles mixtes pour sécuriser les personnes et leurs biens ».
Et maintenant, qu'est-ce va se passer ?
« Ce qui va se passer ? Je ne sais pas. Mais ce qui sûr et certain, il faut qu'il ait des initiatives pour rapprocher les deux camps, à se parler et à faire la paix. On ne rien entreprendre dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord s'il n'y a pas la paix entre ces deux blocs qui s'affrontent sur le terrain, et tant que la question de Kidal n'est pas tranchée ».
Et pour trancher la question de Kidal qu'est-ce qu'il faut exactement ?
« Il faut que la CMA accepte de partager la gestion de Kidal avec les responsables politiques et militaires de la plate-forme. La gestion administrative et sécuritaire, il faut que celle-ci soit acceptée. Il faut qu'on s'accepte dans la ville de Kidal. Tant que cela n'est fait, il n'y aura pas de paix ».
Malgré le climat tendu entre les combattants, la vie reprend peu à peu à Kidal après les violents affrontements ayant opposé le Gatia et le HCUA. Selon des habitants, certains commerces ont rouvert ce lundi et les activités reprennent petit à petit. Cependant la situation reste toujours précaire et certains habitants ont commencé à quitter la ville.
Écoutons le témoignage de cet habitant joint à Kidal par notre rédaction :
« Aujourd'hui c'est calme dans la ville, toutes les boutiques et le marché ont rouvert, dans les garages les gens travaillent. Il n'y a aucun problème maintenant ».
Est-ce qu'il y a des mouvements de combattants dans la ville ?
« , il y a toujours les combattants du MNLA, et du HCUA dans la ville, ils se concertent, mais pour l'instant il y a le cessez-le-feu. Je suis passé en ville pour des courses, puis à l'hôpital pour voir un ami, il n'y pas de problème pour le moment ».
Est-ce que les gens ont peur que les combats reprennent ?
« Oui, il y a la peur. Ce matin certains combattants disaient que les éléments du Gatia ne sont loin et qu'ils sont à une quarantaine de kilomètres d'Annefis ».
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