Présenter le projet du Recensement général agricole (RGA) du Mali aux décideurs, partenaires techniques et financiers (PTF), utilisateurs/producteurs des données statistiques du secteur rural ; échanger avec les participants sur l’état des lieux des statistiques de productions agricole, pastorale, halieutique/aquacole et sylvicole ; contribuer à la mise en œuvre du recensement général agricole à travers l’examen et l’adoption des documents techniques élaborés par la coordination du projet avec l’assistance de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce sont là entre autres exercices auxquels s’emploiera la table ronde des producteurs/utilisateurs des statistiques agro-sylvo-pastorales du Mali.
L’organisation de cette table ronde permettra de prendre en compte les nombreux besoins suscités par les producteurs et utilisateurs de statistiques agricoles. « Depuis plus de 10 ans, le système statistique national connait des évolutions liées au changement de comportement de la population en général et des acteurs du secteur agricole en particulier. L’étude diagnostique du système conduite pour tenir compte de ces facteurs, a montré des insuffisances dans la production statistique agricole», a déclaré le ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon.
« Ce dialogue sera axé sur les objectifs prioritaires, les résultats attendus ainsi que les objectifs à mettre en œuvre pour réussir ce second Recensement général de l’agriculture », a-t-il ajouté.
Pour le ministre de l’Agriculture, le RGA s’inscrit en droite ligne des grandes orientations définies dans le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) 2012-2017, la Politique de développement agricole et son Plan d’actions ; le Plan national d’investissement dans le secteur agricole (PNSIA) ; le Schéma directeur de la statistique (SDS).
Le ministre Denon, qui a présidé l’ouverture de la rencontre, hier, au Centre international des conférences de Bamako (CICB), était entouré de ses collègues de l’Elevage et de la Pêche, Nango Dembélé, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Sambel Bana Diallo, et de la représentante résidente de la FAO au Mali, Fatima Seïd.
Pour Mme Seïd, « cette table ronde constitue une étape importante dans la réalisation du Projet d’appui à la préparation du Recensement général agricole du Mali. Elle permettra d’établir un dialogue fructueux entre les producteurs et les utilisateurs des statistiques agro-sylvo pastorales ». Selon elle, « les attentes sont grandes pour la réalisation du Recensement général agricole de la part des autorités nationales, des Partenaires techniques et financiers et des utilisateurs/producteurs de données statistiques, car ce recensement intervient plus de 10 ans après le précédent réalisé en 2004-2005 ».
La représentante résidente de la FAO au Mali a ajouté que les statistiques actuellement utilisées souffrent de beaucoup d’insuffisances relativement à leur actualité, d’une part et à leur couverture, leur fiabilité et leur qualité, d’autre part.
Fatima Seïd a fait la genèse du Projet d’appui à la préparation du RGA du Mali, rappelant que « c’est en mars 2014 que le document du projet a été signé entre le gouvernement et la FAO ». Ce projet d’appui, a-t-elle précisé, a déjà permis, entre autres, d’adopter les textes qui régissent les organes de pilotage du recensement, de préparer les documents techniques tels que les questionnaires et manuels et de réaliser les deux enquêtes pilotes de la campagne 2015-2016.
Le Mali, comme les autres pays membres de la FAO, s’efforce d’améliorer la couverture, la cohérence et la qualité des statistiques agricoles, conformément aux recommandations du Programme mondial du recensement de l’agriculture de 2010. Tenant compte de l’importance des statistiques dans les processus de conception, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des politiques et programmes de développement, de nombreuses initiatives en faveur du développement de statistiques fiables et disponibles à temps ont été entreprises par le gouvernement.
En dépit des efforts fournis par l’Etat et ses partenaires au développement, la disponibilité de données statistiques en quantité et en qualité demeure encore insuffisante dans des domaines clés comme l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’eau, l’environnement et les ressources naturelles. Pour pallier ces insuffisances, l’Etat et ses PTF se montrent très actifs dans la préparation et la mise en œuvre du RGA.
K. DIAKITE
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