L’Association des Importateurs des Produits Agro-Alimentaires au Mali (AIPAAM) a tenu une conférence de presse le samedi 23 juillet 2016 dans la salle de réunion de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) pour informer les autorités maliennes ainsi que l’opinion nationale et internationale, sur certains problèmes relatifs à l’importation et la cherté des produits de consommation directe, comme la pomme de terre, oignons et les fruits et légumes.
Cette conférence a enregistré la présence de la 1ère vice-présidente de l’AIPAAM, Kadiatou Lah, de son secrétaire général, M. Broulaye Ballo, et les membres de l’association.
Dans son intervention, le secrétaire général de l’AIPAAM a signalé que depuis l’indépendance, la pomme de terre et les oignons sont fortement consommés par les citoyens Maliens, fournis par la région de Sikasso, mais cela devient inaccessible aujourd’hui aux plus démunis, dû à certaines personnes, dont leur intention est de punir cette population malienne. Il a rappelé que depuis son investiture le Président de la République a toujours prôné de faire de l’autosuffisance alimentaire son cheval de bataille pour tous les maliens.
Selon lui, la valeur de douane coûte très chère au Mali par rapport aux autres pays de la CEDAO. Il a précisé qu’en Côte d’Ivoire cette valeur est de 100f/kg soit 67 500f de droit pour 30 tonnes. « Donc nous demandons à la douane et à l’Etat malien de diminuer cette valeur et se conformer aux autres pays de la CEDAO. La cherté provoquée par la douane malienne, soit disant pour la protection des producteurs locaux, et l’application des textes de la CEDAO ne se justifient même pas.
De 2013 à 2014, la valeur était à 130f/kg dont le droit s’élevait à 2417220f pour 30 tonnes et 4 834 440f pour 60 tonnes. Mais à la date d’aujourd’hui la valeur est de 200f/kg soit 3723800 pour 30 tonnes et 7 447 600f pour 60 tonnes avec la pression fiscale de la CEDAO 61,98%, tout cela sans les frais de port et de transport, avec des sacs perdus ou gâtés. Qu’il sache que nous sommes les fils de ce pays, nous contribuons aussi au développement du Mali. Nous demandons à la douane à travers son DG qu’il est temps maintenant d’avoir pitié de ce peuple », a précisé le secrétaire général.
La 1ère vice-présidente de l’AIPAAM, Mme Kadiatou Lah, a pour sa part demandé au gouvernement de réduire la valeur. Selon elle, le prix des condiments coûte cher pour les maliens, surtout au mois de juin, juillet, août et septembre.
Pour elle, les gens utilisent la pomme de terre pour la famille. « Entant que femme, nous demandons à la femme du Président même, de prendre son panier et de rentrer au marché, et voir comment les produits sont chers. Compte tenu de la souffrance des maliens, nous demandons au Président de la République et son gouvernement d’intervenir auprès de la douane afin de diminuer la souffrance des maliens. Nous étions à 130F l’année passée, la douane peut revenir à 120F, ainsi la pomme de terre sera à la portée de tous les maliens », a conclu la 1ère vice-présidente de l’AIPAAM.
F. Coulibaly