Les leaders du Gatia continuent d’expliquer les dessous des combats de la semaine dernière à Kidal. Ils accusent la Minusma d’avoir manœuvré pour la Coordination des mouvements de l’Azawad.
A nos confrères du Journal du Mali, Azaz Ag Loudagdag, président de la Coordination Imghad, qui était présent à la réunion de Niamey, a effectivement soutenu que “le Gatia a effectivement pris plusieurs quartiers, entre-temps il y a eu des renforts du côté de la CMA, et les renforts qui sont venus, certaines personnes estiment que c’étaient des jihadistes ou autres, mais je ne suis pas formel”.
Il a continué en rappelant qu’”il y a eu une médiation de la Minusma en la personne de Ponde Bruno, le chef de la Minusma à Kidal, qui a demandé aux uns et aux autres de quitter la ville, le général Gamou et Cheick Ag Haoussa ont été d’accord”. Mais “ce dernier a fait semblant de quitter pour ensuite retourner dans la ville. Donc, la CMA est restée tandis que le Gatia était hors de la ville, maintenant je ne suis pas étonné que le Gatia cherche à rentrer de nouveau dans la ville de Kidal”. Et pour “ceux qui disent qu’il s’agit d’une déroute, ils peuvent aller vérifier à la Croix-Rouge. C’est leur façon de communiquer, mais la réalité, croyez-moi, est tout autre”.
Hier, un lieutenant du général Gamou, présentement en séjour à Bamako, est revenu sur les événements. “Après avoir pris des quartiers, la Minusma a compris que la CMA allait perdre le contrôle de Kidal, elle a laissé entrer en ville leurs renforts qui sont venus des bases des jihadistes aux ordres d’Iyad Ag Ghaly. Tout le monde sait que la CMA ne pèse rien militairement aujourd’hui, la Minusma a demandé aux forces Barkhane de bloquer la progression des combattants du Gatia. Les soldats français sont allés jusqu’à menacer de nous tirer dessus si on forçait. En tout cas, aujourd’hui, la CMA est cantonnée dans la ville et n’est plus libre de ses mouvements. Nous avons bloqué toutes les routes menant à Kidal”.
Un état de siège avant celui de guerre.
Maliki
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Contre les atrocités jihadistes: Soutien aux FAMa, à Gao et à Kidal : “An ka ben” et “An tè son” marchent ce samedi
Dans une déclaration faite à la presse, les mouvements “An ka ben”, “An tè son” et alliés ont décidé d’organiser une marche de soutien le 30 juillet prochain à l’endroit des victimes des atrocités survenues dans ces derniers jours dans notre pays.
A l’occasion d’un point de presse mardi soir au CICB, le président de la Plateforme, Moussa Timbiné, a annoncé une marche de soutien ce samedi aux FAMa et à la jeunesse de Gao victimes ces temps-ci d’atrocités des terroristes. En plus des hommes de médias, la rencontre a enregistré la présence de plusieurs membres des mouvements.
La marche de samedi vise à réunir les Maliens autour de l’essentiel qu’est le pays. Le conférencier a regretté les incidents survenus dans notre pays ces derniers jours. “La seule évocation de ces drames où les Maliens meurent et se blessent pour longtemps, fait froid dans le dos et ne peut laisser aucun patriote indifférent”, a relevé Moussa Timbiné.
La marche de soutien, organisée à l’intention des jeunes de Gao, des Forces armées du Mali (FAMa) et de la population de Kidal, partira du monument de l’Indépendance pour prendre fin au monument de la Paix.
Aussi elle sera en soutien à l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Selon les organisateurs, la marche de samedi est une manifestation des forces républicaines soucieuses de l’unité nationale, de l’indivisibilité du Mali, des souffrances, des cris, des larmes et du sang des Maliens.
L’honorable Timbiné a appelé la population malienne à l’union sacrée sur l’essentiel (le Mali). “Notre pays a besoin de l’unité et de la solidarité de tous ses enfants autour des problèmes qui l’assaillent. Nous avons besoin de soutenir le pays, de le mettre au-dessus de nos ambitions personnelles, de nos intérêts passagers et de nos calculs”, a-t-il développé.
Le député élu en Commune V sous les couleurs du RPM (parti au pouvoir) a aussi précisé que la marche du samedi prochain est contre ceux qui veulent dépouiller les réclamations des populations de leur sens légitime.
“La marche de samedi est contre l’infiltration malsaine dans les réclamations saines et légitimes de notre peuple, qui ne doivent être détournées ni de leur sens ni de leur objectif”, a précisé l’honorable Timbiné.
La marche, a indiqué le président de la Plateforme “An ka ben”, n’est pas une marche pour affaiblir l’Etat, mais pour le soutenir dans ses efforts de tous les jours pour restaurer la paix et la sécurité à travers le Mali.
Youssouf Coulibaly