L’épineuse question sur « La transparence et l’accès du public à l’information sur la gestion des affaires publiques » était au centre d’une table ronde organisée par le Commissariat au Développement Institutionnel (CDI). C’était du 21 au 22 juillet 2016 au CICB.
La rencontre était présidée par le secrétaire général du ministère du travail, de la fonction publique et des relations avec les Institutions. Il avait à ses cotés le commissaire au Développement institutionnel, Abraham Bengaly, l’ancien ministre Mamadou Namory Traoré.
Faut-il signaler qu’au cours de ses dernières années, la transparence dans la conduite des affaires publiques s’est imposée comme une exigence dans l’administration publique.
Deux jours durant, les acteurs concernés se sont penchés sur le dispositif juridique existant en matière de transparence afin de l’adapter et de le renforcer éventuellement par des mesures de nature législative complétée le cas échéant par un texte normatif.
A cet effet, les représentants respectivement du SGG, de l’autorité de protection des données personnelles, de la direction générale du budget ont répondu à l’invitation afin de partager leurs connaissances en matière de transparence et d’accès à l’information.
M. Bengaly indiquera qu’au regard des mutations rapides dans le domaine des technologies, de l’information et de la communication dues aux enjeux multidimensionnels, il est apparu nécessaire de définir un cadre de référence sur l’accès à l’information et aux procédures et démarches administratives.
Il a évoqué la politique nationale de transparence qui selon lui, définit les principes directeurs qui doivent encadrer et guider les initiatives du gouvernement en matière de transparence.
« L’avènement d’une loi garantissant le principe de transparence dans l’administration et l’accès à l’information exige l’engagement de toutes les parties prenantes de la mise en œuvre de la politique nationale de transparence ».
Ainsi, la présente table ronde constitue un cadre d’échanges entre les acteurs concernés par le processus d’adoption de la loi sur les principes de transparence.
Elle vise à promouvoir et à encourager la culture d’ouverture dans l’administration, la dénonciation d’actes irréguliers (alerte) et la culture de divulgation active des documents officiels.
Selon le commissaire au Développement Institutionnel, la promotion de la culture de la transparence dans l’administration publique passe inexorablement par la valorisation de l’accès du public à l’information sur la gestion des affaires publiques.
Dans son allocution, le SG du ministère du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions Dr Yaya Gologo a souhaité que dans un contexte de sortie de crise, les enjeux de transparence et un meilleur accès des citoyens à l’information prennent une importance nouvelle.
« Aujourd’hui, le besoin est manifeste de rompre avec la pratique et la culture de la rumeur et de l’opacité dans la vie publique et d’offrir la possibilité à tout citoyen qui le souhaite de s’informer et de faire une opinion sur les politiques, les programmes, les actes administratifs et de gestion des ressources humaines », a-t-il déclaré.
Rappelons que depuis des décennies notre pays a pris des mesures législatives visant à améliorer l’épineux problème de la corruption dans la vie publique.
Mountaga DIAKITE