Créée par Ordonnance N°10-011/P-RM du10 Mars 2010, l’Université de Ségou a ouvert ses portes le vendredi 27 Janvier 2012 avec comme objectif la formation, la production, la conservation et la valorisation de la connaissance en vue de la transformation de l’environnement économique et agricole de la région, la création des secteurs de production et d’emploi des jeunes et cela en adéquation avec la Politique Nationale en matière d’Enseignement Supérieur et de Recherche Scientifique. Depuis, cette noble mission de l’Université de Ségou a viré au cauchemar.
Cadre organisationnel de l’Université
Sur le plan institutionnel, on distingue au sein de l’université, des organes de pilotage et de contrôle et des structures d’exécution.
L’organe de pilotage central est le Conseil de l’Université.
Les organes
Le Conseil Pédagogique et Scientifique qui s’érige en Conseil de Discipline de l'Université pour examiner les questions disciplinaires relatives aux étudiants.
L’organe d’exécution de l’Université, le rectorat.
Le Rectorat
Le Rectorat est dirigé par un Recteur Pr Abdoulaye TRAORE ancien directeur des études de l’ENI, Un Vice-recteur Professeur Souleymane KOUYATE, venant de l’IPR de Katibougou où il était chargé de cours tout simplement. Le Secrétaire général, Dr Métaga COULIBALY, Phytopathologie, n’a jamais occupé un poste de responsabilité, d’où tout ce cafouillage au sein des services du rectorat.
Le rectorat, a en son sein, des services administratifs.
Les services administratifs et ses problèmes
Le Service des ressources humaines qui est dirigé par un professeur de l’enseignement secondaire malgré la présence d’un fonctionnaire cadre A, spécialiste en Gestion des Ressources Humaines, et d’un assistant qui ne sont que de simple chefs de division réalisant 99% du travail. Ce service doit être dirigé par un administrateur civil, inspecteur de travail ou gestionnaire des ressources humaines.
Le Service de la scolarité et de l’Orientation : Par la gestion imposée par ses chefs hiérarchiques, le responsable a démissionné en 2012. Il sera remplacé par un assistant plus facile a manipulé surtout en matière de chiffre. Dr Tiéman Coulibaly, Maître assistant en environnement, est assisté de deux chefs de division Scolarité Aldjouma GUINDO fonctionnaire et spécialiste en sciences de l’éducation Chef de division Orientation, et Zoumana COULIBALY, professeur de l’enseignement spécialiste en anglais, Chef de division Orientation. Ce service doit être dirigé par un planificateur, informaticien ou gestionnaire des structures universitaires (Sciences de l’éducation).
Le Services des Affaires Juridiques et des Équivalences : Dans ce service, il y a un seul agent, un contractuel Lamine DEMBELE, juriste communément appelé « Maître » recruté sur les ressources propres de l’Université, il est la terreur des nouveaux agents fonctionnaires. Et tous les agents affectés à ce service pour occuper le poste de chef de division ont échoué. Pourquoi ? Il y a une main invisible et puissante sûrement. Actuellement, il partage son bureau paré de ses grandes photos encadrées avec un administrateur civil titulaire d’un Master 2 et fonctionnaire depuis plus de 10 ans, qui est sous ses ordres. Ce service doit être dirigé par un Administrateur civil.
Le Service des Relations Extérieures et de la Coopération
Ce service est dirigé par un maître de conférences en alimentation, qui a un passé terrible à l’IPR de Katibougou. Ici, il existe trois divisions, Chef de Division Coopération Danseni KONE, Professeur de l’Enseignement secondaire spécialité, Division protocole Siaka KONE, Journaliste réalisateur, et la Division presse universitaire inoccupée malgré la présence d’un fonctionnaire journaliste réalisateur dans le service, Abari Didié DEMBELE. Ce service doit être dirigé par un journaliste ou communicateur.
Au titre des services Techniques
Le Service du Patrimoine : Dirigé par le tout puissant Dr Ousmane MARIKO, Assistant, il a été tout au rectorat et a terrorisé tous les nouveaux fonctionnaires affectés en 2011, 2012 et 2013 en traitant leur salaire selon sa volonté et allouant des primes selon sa volonté et selon ce que les textes disent. Après 6 ans d’existence, il n’y a pas une seule salle de classe bâtie par le service patrimoine de l’Université. Toutes les classes, les logements des enseignants vacataires et les bureaux du rectorat et des facultés sont en location. Pourquoi, car c’est la règle des 10% des marchés attribués.
Pour confirmer ce qui est dit, c’est au sein de son service qu’est née cette histoire de mauvaise gestion du carburant entre les agents. Il donne le carburant de son service en fonction de la tête de l’agent et non de son mérite. Et les contractuels techniciens sont les chefs de division alors que des ingénieurs fonctionnaires sont simples agents.
Le Service des Finances : le service de tous les problèmes. Il n’y a pas un service qui a plus d’agents fonctionnaires et contractuels. Dirigé par le tout puissant Mamadou Salif DIAKITE, qui fait et défait la position des agents sous sa responsabilité. Là aussi, le traitement des contractuels sont meilleurs à ceux des fonctionnaires. Est-ce normal qu’un contractuel soit Chef de division malgré la présence de fonctionnaire remplissant les conditions d’occuper le poste ?
À l’Université de Ségou, c’est oui. Le chef de service Finances dit, à qui veut l’entendre, que la loi au rectorat c’est lui. Et c’est lui.
Il va en mission quand il veut selon la durée qu’il veut ou est en mission étant à Ségou. Les autres vont en mission, justifient les dépenses et sont payés après. Où allons-nous ?
DIAKITE ne signe jamais un engagement tant qu’il n’a pas sa part, même les frais de mission. Si tu refuses, aucune de tes activités ne sera financée. Il est spécialiste en matière de justification des dépenses. Aucun service n’a fait deux activités au premier trimestre, allez voir ce qu’ils ont fait sur papier.
Le pire est qu’une activité est justifiée sur les fonds de l’État et la même activité est financée sur les fonds des partenaires comme les fonds PADES, NICHE…
Le PADES a donné près de 300 millions à l’université de Ségou pour le premier semestre. Où sont passés ces 300 millions ? Ce n’est pas ces quelques formations de 5 ou 15 jours qui ont englouti cette somme ou les primes 500 000F par membre du comité de pilotage composé de 4 responsables du rectorat et deux membres du cabinet du ministre. Ces agents qui ont exécuté tous les travaux du PADES gagnent quoi ?
Que vont devenir les 600 millions promis pour le deuxième semestre ?
C’est l’à Université de Ségou que la dotation alimentaire est donnée par semestre parfois par trimestre, en un mot selon l’humeur du Financier et non selon la logique budgétaire du trimestre. Personne ne peut dire le crédit ouvert par trimestre. Seul il fait tout.
L’acte le plus grave qu’il a posé a été les primes de gouverneur et ministre qu’il s’est octroyé avec ses agents du service des finances et qui a entraîné le rejet du mandat des salaires de décembre dernier du rectorat et entraîné un grand retard dans le payement des salaires.
Quant au salaire net du financier, Mamadou Salif Diakité, il s’élève à chaque mois, selon son bulletin de salaire dont nous avons une copie, à 2 .850.949F CFA. Au même moment, il a reçu pour le seul moi de novembre 2015 à la date du 30, une prime de 1.500.000F CFA. Ensuite, vient Hawa Diop, régisseur des finances qui touche chaque mois, un salaire de net de 1.705.460F. Avec à l’appui une prime de 1.650.000, à la même date. Quant à Alfousseni Sissoko, Chef de division comptabilité général, il touche comme salaire mensuel, la somme de 1.732.717F CFA. Cependant, à la date du 30 novembre 2015 il a perçu une prime de 1.565.000F CFA. Enfin, Soumana Coulibaly, Chef de service scolarité et orientation, il touche par mois un salaire de 1.362 .317F CFA. Et au seul moi de novembre 2015, il a empoché le 30 du mois une prime de un million de francs CFA.
Le Service de la bibliothèque Universitaire Centrale : Un service de deux agents dont le responsable avec comme bibliothèque le salon d’une villa dans le quartier de Angoulême.
Les structures de formation
L’Ordonnance de création consigne cinq (5) structures de Formation et de Recherche, mais il y a trois structures fonctionnelles.
La Faculté d’Agronomie et de Médecine Animale (FAMA), elle a été la première faculté à ouvrir ses portes en 2011, elle compte aujourd’hui 278 étudiants toutes filières confondues et est dirigée par vice-doyen depuis 2013, Dr Abou TRAORE, maître de conférences et un secrétaire principal qui est enseignant du secondaire. À cela on peut ajouter un agent comptable et trois secrétaires. La FAMA a quatre filières dirigé par deux chefs de DER et le reste du personnel. L’un de ces Chef de DER, Ibrahima Dembélé, touche par mois la somme de 1.686.518F CFA comme salaire. Toutefois, il a touché pour le seul mois de novembre 2015 une prime de 1 million de francs CFA. C’était à la date du 30 novembre dernier.
La Faculté des Sciences Sociales (FASSO), elle a ouvert ses portes en 2012 et a 916 étudiants dans ses trois filières de formation dirigées par deux chefs de DER avec l’appui d’un secrétaire principal. La FASSO est dirigée par le Dr Niagueri KANTE directeur de recherche assisté d’un secrétaire et d’un journaliste réalisateur. Voici tout le personnel de structure d’où sa dépendance du rectorat. Elle ne peut pas faire les inscriptions des étudiants en son sein car n’ayant pas d’agent comptable malgré la présence de quatre comptables fonctionnaires au rectorat pouvant occuper ce poste. Tous les fonds récoltés lors des inscriptions sont versés dans le compte du rectorat sans un franc pour la FASSO.
Institut Universitaire de Formation Professionnelle (IUFP), ouvert tout comme la FASSO en 2012, il compte 336 étudiants et est dirigé par le Dr Dantouman KAMISSOKO qui sait toujours fait passé pour un maître de conférences comme l’atteste son arrêté de nomination comme directeur de l’IUFP, mais c’est en 2015 qu’il est devenu maître de conférence. Toutes ces cinq filières de formation sont dirigées par un seul chef de DER avec l’assistance de deux secrétaires. Tout comme la FASSO, cette structure n’a pas d’agent comptable, ce qui le rend totalement dépendant du rectorat et ses ressources propres destinées au rectorat.
Les heures supplémentaires :
Le tableau est illustratif des solutions proposées par les structures.
1-La FASSO avec 59,87% des étudiants de l’Université de Ségou recevra 31,36 % du budget total des heures supplémentaires de l’US contre respectivement 18,17% et 29,16% pour la FAMA et 21,96% et 39,48% pour l’IUFP.
2-Le coût annuel de formation par étudiant est de 145.976 FCFA à la FASSO contre 278.144 FCFA à l’Université de Ségou, 447.282 FCFA à la FAMA et enfin 501.144 FCFA à l’IUFP.
Le Comité SNESUP
Face à toutes ces injustices qu’à fait le comité SNESUP ? Très peu de chose. Pour les travailleurs le comité syndical a échoué sur toute la ligne, il fait de la diversion. Sinon, comment comprend qu’il n’agit pas face à la gestion catastrophique des ressources humaines. Pire il est sur le dos de ses militants. Le but du syndicat est d’améliorer les conditions de travail et de vie de ses militants, mais le syndicat pense qu’un militant gagne trop. Où allons-nous.
Pire, depuis le premier conseil de l’Université de Ségou en 2015, les primes sont promises, mais rien. En Février 2016 au 2ème conseil, les administrateurs ont demandé le payement des primes, rien. Le comité a prévu d’aller en grève en mai pour ces primes, rien.
Ce comité dirigé par le Dr Jean Noël KEITA, est à la solde du rectorat et non au service des travailleurs.
Arouna Traoré
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