Le deuil a frappé en ce début de mois de février les forces armées de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), en particulier le contingent togolais, avec la disparition, dans un accident de la route, du sergent Tchango Atché. La cérémonie de rapatriement du corps du disparu s’est déroulée sur la place d’armes de la Base aérienne 101 de Sénou, mardi, en présence du chef d’état-major général des armées, le général Dahirou Dembélé, du conseiller militaire de la représentation spéciale de la CEDEAO au Mali, le colonel Oumar Kandé, du commandant du contingent togolais, Kpakpabia Bagakideou, et de nombre d’officiers de la mission de soutien.
Né le 12 décembre 1974 dans la préfecture de Doufelgou et fils de Tchango Kpango et d’Anatière Téna, Tchango Atché a fait ses études primaires à l’école publique de Défalé et au collège de la même ville. Après une formation élémentaire de troupe, toutes armes, au Centre national d’instruction des forces armées togolaises en 1997, il est affecté au régiment parachutiste commando. Après son brevet militaire de parachutiste au Centre d’entrainement des troupes aéroportées à Lomé en juillet 1997, le jeune soldat est envoyé au Centre national d’entrainement commando « A ». Il en sort major de sa promotion en 1998 pour être promu à l’emploi de première classe en 2000. La même année, il est sélectionné pour suivre le stage de Certificat d’aptitude technique n°1 (CAT1) mitrailleuse 12,7 mm au 3ème régiment inter-armes. En 2005, il est promu au grade de caporal.
En 2009, il est désigné à nouveau pour suivre le CAT2 mitrailleuse 12,7 et canon 75 sans recul au 3ème régiment inter-armes de Temedja. Un an plus tard, en août 2010, promu au grade de sergent, il est désigné pour faire partie de la section du RPC, un élément important du bataillon togolais participant aux opérations des Nations Unies d’abord en République centrafricaine. C’est dans le même cadre, qu’il se retrouve dans notre pays cette année. Le 17 janvier, il embarque pour Bamako avec sa compagnie pour participer à la Misma. Le 1er février, il fait mouvement de la ville de San vers Sévaré pour participer au contrôle de zone de cette ville. Malheureusement, il perdra la vie au cours de ce voyage des suites d’un accident de circulation, gardant toujours la main sur son 12,7. Il laisse derrière lui une veuve et trois enfants. Dors en paix Atché, pour avoir bien servi ton pays et ton continent.