Le changement climatique est un phénomène qui remet en question les progrès réalisés en matière de développement. Il remet aussi en cause la viabilité des systèmes écologiques. Le changement climatique entraîne également la baisse de la productivité agricole, détruit les infrastructures, augmente la morbidité et la mortalité qui lui est associée. Le phénomène peut par ailleurs conduit à la dégradation des terres, du couvert végétal, de la biodiversité et des ressources en eau. En définitive, le changement climatique a tendance à annihiler les acquis de développement durement obtenus par les pays par ricochet exacerbe la pauvreté.
La résilience est, elle, de plus en plus considérée comme une stratégie de riposte au changement climatique. C’est une approche qui renforce et articule les acquis en matière d’atténuation, d’adaptation au changement climatique, de gestion des risques de désastres et va au-delà. La résilience concourt aussi à la réalisation du développement durable. La création d’espaces de dialogue entre les parties prenantes, est mise en avant de plus en plus pour promouvoir la résilience. C’est pour faire face aux enjeux liés au changement climatique que la Plateforme nationale des acteurs de la société civile sur le climat, l’environnement et le développement durable (PNASC-CED) a organisé hier un atelier national sur « l’Agora 30 de la résilience au Mali ». C’était en collaboration avec le Programme de renforcement de la résilience et de l’adaptation aux désastres et catastrophes climatiques (BRACED) et l’Ong « Enda Energie » basée à Dakar.
L’objectif était de partager les résultats sur les recherches et les actions de renforcement sur la résilience et les projets du BRACED au Mali, s’accorder sur les principaux enjeux (défis et opportunités) associés à la résilience, identifier les gaps en matière de connaissances, dégager les priorités nationales en matière de résilience, instaurer un dialogue sur la résilience.
Cet atelier se voulait un espace de rencontres, d’échanges, de partages et d’actions sur les activités environnementales et climatiques. Il a regroupé des chercheurs de l’Institut d’économie rurale (IER), de l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT), des ONG, et des services techniques du Burkina-Faso, du Mali et du Sénégal.
Les participants devraient définir et mettre sur pied avec des objectifs, un format et un mode de fonctionnement, un mécanisme (Agora) d’échanges, d’apprentissage social et d’influence politique et constituer une équipe d’animation de cet espace d’échanges, d’apprentissage et d’influence ses taches et définir les prochaines étapes.
« Il faut promouvoir ces genres de cadre d’échange et d’apprentissage pour renforcer l’influence politique, la capitalisation de façon générale, l’utilisation des résultats dans les politiques et pratiques des communautés », a estimé le représentant de l’Ong « Enda Energie », Aliou Diouf.
Pour le point focal changement climatique à la direction nationale de l’Agriculture, Fodé Falaye Kéïta, « nous devons mener des actions d’adaptation et de résilience pour juguler ce fléau ».
S. Y WAGUE