Nombre d’entre eux sont aujourd’hui des déplacés ou des orphelins. Certains ne vont pas à l’école depuis 3 ans Notre pays a célébré hier, avec un petit décalage, la Journée de l’enfant africain sous le thème : « Conflits et crises en Afrique : protégeons les droits de tous les enfants ».
L’événement s’est déroulé au palais de culture Amadou Hampaté Ba sous la présidence du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah, en présence du président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, du représentant de l’Unicef au Mali, Fran Equiza, chef de file des PTF intervenant dans la protection des enfants ainsi que des diplomates accrédités dans notre pays.
La Journée de l’enfant africain, célébrée le 16 juin de chaque année, offre aux Etats membres de l’Union africaine l’opportunité de commémorer les évènements de 1976 où des écoliers de Soweto en Afrique du Sud ont subi les affres de l’apartheid. Cette journée est donc tout un symbole en souvenir de cette révolte des étudiants de Soweto et constitue une occasion pour les gouvernements, les ONG et autres défenseurs des droits des enfants de réfléchir sur les progrès accomplis et les défis existants pour assurer la pleine réalisation des droits des enfants en Afrique.
Dans son allocution, la présidente du Parlement des enfants du Mali, Fatimata Ibrahim Abass Sangaré, a exprimé l’importance que les enfants accordent à cet événement. Pour elle, le thème retenu cette année cadre parfaitement avec les préoccupations des enfants du Mali surtout ceux du Nord du pays qui, depuis 2012, sont victimes des effets de la crise que traverse notre pays. Les événements de 2012-2013 ont fait plusieurs enfants déplacés ou orphelins et d’autres ne vont pas à l’école depuis plus de deux ans. De même, elle a contribué à exacerber les risques d’abus et d’exploitations sexuelles, la détresse psychosociale, la violence basée sur le genre, entre autres.
Elle a souhaité la prise en compte des préoccupations des enfants dans l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale avant de déplorer les nombreux reports qu’a connue la présente célébration de la Journée de l’enfant africain.
Le président de la Coalition malienne des droits de l’enfant (COMADE) Amadou Bocar Téguété, a salué la célébration de cette journée et exhorté les autorités à accorder une attention particulière aux enfants dans les situations de conflits.
Fran Equiza a souhaité la création d’une sous-commission DDR des enfants au sein de la commission nationale DDR pour éviter que les groupes armés profitent de la vulnérabilité des enfants en temps de conflit. « La situation de conflit que connait le Mali depuis 2012 a contribué à fragiliser les enfants et à aggraver les problématiques classiques de leur protection », a constaté le représentant de l’Unicef au Mali.
Le ministre, Mme Sangaré Oumou Ba, a exprimé l’intérêt que le gouvernement accorde à la protection des enfants en ratifiant les instruments internationaux en la matière. Le gouvernement, a-t-elle ajouté, est conscient des nombreuses difficultés auxquelles les enfants sont confrontés et met tout en œuvre pour la mise en œuvre des l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.
COULIBALY
Source: Essor