Décidément le consommateur malien n’est pas au bout de ses peines. Après le temps des biens de consommations frelatés et des produits périmés, nous voilà à heures des sacs de charbons de bois alourdis par des cailloux.
Geste délibéré ou désespéré de la part des producteurs de charbons de bois ? En tous les cas, les consommateurs de charbon en sont victimes. Payé à prix d’or pendant la période hivernale, il est devenu courant de trouver, mêlé au charbon, une quantité non négligeable de petits cailloux dans les sacs de charbon. Il faut noter que le prix charbon, précieux pour les moins nantis varie de 3500 francs CFA à 6000 francs pendant l’hivernage.
Pour les consommateurs ayant moins de chance, après ouverture de leur sac de charbon, ils y trouvent des pierres de taille respectable. En d’autres temps, des cailloux dans un sac de charbon peut être considérer comme un fait banal qui s’inscrirait dans les faits divers. Mais quand il survient dans une période où le nombre de mauvaises pratiques dans le commerce s’acculent, ça marque les esprits et fait ressurgir l’éternelle question de la protection du consommateur dans notre pays. Malgré la présence de multiples associations de défense des droits des consommateurs et les structures de l’Etat, il est loisible de constater que les mauvaises pratiques nuisibles aux consommateurs ont de beaux jours devant elles.
Les produits impropres à la consommation, les tromperies sur la qualité des marchandises sont devenu le lot quotidien de la population. Quelque fois, les autorités procèdent à des saisis qu’elles s’empressent d’exhibé comme des trophées. La plupart du temps, c’est le silence radio face à la recrudescence de ces pratiques qui gagnent du terrain. Il ne serait pas exagéré de dire que de nombreux opérateurs du pays, convaincu de l’impunité ont décidé de s’adonner à toutes les pratiques possibles au détriment du bien être de leur compatriotes.
Devant l’ampleur des mauvaises pratiques commerciales dans le pays, il est plus qu’urgent que les autorités prennent toutes leur responsabilité pour la préservation du consommateur. Les considérations pécuniaires ainsi que les affinités doivent cesser d’être des entraves aux contrôle des denrées alimentaires et du consommables en général.
Le cas des cailloux n’est que la goute de trop. Les Maliens ont en mémoire un chapelet de mauvaises pratiques ayant eu des conséquences dramatiques sur les consommateurs. Il y’a eu le cas d’explosion de gaz butane, des intoxications alimentaire pour ne citer que ceux-ci. La lutte contre les mauvaises pratiques commerciales est certes le combat de tous, mais elle incombe d’abord aux structures de l’Etat qui ont en charge la protection du consommateur. La multiplication des travers dans le domaine du commerce a atteint des proportions plus qu’inquiétante. De nombreux opérateurs économiques profitent du climat d’indifférence pour fourguer les marchandises impropres à la consommation ou tout simplement truqués au mépris du danger qu’ils font courir aux consommateurs. Si l’Etat et les associations de consommateurs ne prennent pas leur responsabilité, le pays risque de se trouver confronter à un moment donner à un problème de santé publique. Pour l’instant, c’est le consommateur ordinaire qui subit les désagréments causés par les supercheries dans le commerce.
B.S