En soutien au gouvernement et au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, les jeunes de Tombouctou ont manifesté le samedi dernier pour réclamer la mise en place rapide des autorités intérimaires afin de favoriser le retour de la paix. Une marche qui a coupé court à certaines allégations selon lesquelles, les populations seraient contre la mise en place des autorités intérimaires.
Cette marche a été organisée par les organisations de la société civile dont le comité ‘’Le Mali en Marche’’ qui regroupe à son sein plusieurs associations. Ainsi, les jeunes de Tombouctou ont battu le pavé le samedi dernier pour réclamer la mise en place des autorités intérimaires. Une marche qui intervient après une campagne de sensibilisation, initiée par le gouvernorat de Tombouctou à l’intention des populations de Tombouctou faisant suite aux évènements tragiques de Gao qui ont coûté la vie à trois jeunes manifestants le 12 juillet dernier.
Pour les initiateurs de la marche de Tombouctou, la mise en place des autorités intérimaires est prévue par l’Accord signé entre le gouvernement et les groupes armés et constitue une étape importante pour le processus de paix et de réconciliation. Selon eux, dans cette dynamique, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, qui jouit de la confiance du peuple et son gouvernement doivent avoir le soutien nécessaire de l’ensemble des Maliens pour pouvoir réussir leur mission.
« La mise en place des autorités intérimaires est prévue dans l’Accord de paix et de réconciliation que toutes les parties signataires sont tenues de respecter. Nous sommes solidaires avec nos frères de Gao mais nous leur demandons d’être vigilants pour éviter d’être manipulés par certaines personnes qui ont des agendas cachés », a martelé un manifestant au micro de l’ORTM.
Faut-il le signaler, le ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf, avait déclaré lors d’une conférence tenue à son département que « certains ont abusé des jeunes en leur faisant croire que les autorités intérimaires ont déjà été désignées alors qu’il n’en est rien ».
En clair pour lui, les jeunes de Gao ne s’opposent pas à la mise en place des autorités intérimaires. Mais, ils veulent plutôt être associés au processus de DDR (Démobilisation, Désarmement, Réinsertion).
Pour rappel, à Gao tout comme à Tombouctou, des jeunes avaient déjà manifesté avant la date du 12 juillet pour réclamer leur intégration dans le processus du DDR.
Lassina NIANGALY