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Le centre de formation professionnelle de Yorosso déjà menacé de fermeture : Le Président IBK floué lors de l’inauguration… Près d’un milliard de Fcfa investis pour rien
Publié le dimanche 31 juillet 2016  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par Androuicha
Visite du président IBK en 4e région: Inauguration du château d`eau de la ville de Macina.
Macina dans le cercle de Macina dans la région de Ségou, le 08 décembre 2015. Dans les activités marquant sa visite effectuée en 4è région, le président Ibrahim Boubacar KEITA a procédé à l`inauguration de l`ouvrage de fourniture d`eau potable de la ville de Macina.




La coopération luxembourgeoise a mis près d’un milliard de Fcfa pour la construction du Centre de formation de Yorosso qui est actuellement dans une situation désastreuse : 5 à 6 mois d’arriérés de salaire des enseignants, des étangs de pisciculture inexploitables parce qu’incapables de retenir l’eau. Le clou, c’est lorsque que l’on va emprunter des matériels destinés au volet pratique de la formation pour orner les lieux, en vue de tromper le Président IBK lors de l’inauguration de cette structure censée fonctionner depuis 2013. Où sont donc passés les fonds luxembourgeois ? Les étudiants et les populations de la ville lancent un cri de cœur au Président IBK pour sauver ce centre.

estiné à la formation des jeunes déscolarisés et non scolarisés âgés de 15 à 29 ans, dans les métiers du bâtiment, l’embouche bovine, l’élevage…le Centre de formation professionnelle de Yorosso a vu le jour en 2013, avec l’appui du financement de la coopération luxembourgeoise à hauteur de près d’un milliard de francs Cfa. Mais il faudra attendre deux ans après sa réalisation, donc en 2015, pour assister à son inauguration officielle par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. Mais le grand espoir suscité à travers l’inauguration en grande pompe de ce centre par les plus hautes autorités du pays, avec à leur tête le Président IBK, est en train de s’estomper. Et pour cause ! Depuis qu’il est fonctionnel en 2013, c’est la même promotion qui croupit dans les classes, alors que normalement, le Centre devait se retrouver avec sa troisième promotion. Ce que déplore un notable de Yorosso.



Ces difficultés, selon un étudiant dudit centre, s’expliquent par le manque de formateur permanent, à savoir des enseignants. Et ceux qui dispensent les cours actuellement sont tous des fonctionnaires en activité dans des services de l’Administration d’Etat. “Ces enseignants sont tous des contractuels et ils peuvent cumuler 5 à 6 mois d’arriérés de salaires. Et de nos jours, ils sont démotivés, malgré l’effort du Conseil régional de Sikasso qui est en train de faire de son mieux pour atténuer la situation. Ce n’est pas tout ! La main d’œuvre qui accompagne les étudiants lorsqu’ils font de la pratique a presque disparu après le départ du Président IBK. De sorte que les étudiants, après la théorie, ont toutes les difficultés du monde pour faire de la pratique” révèle un élu local.

Selon plusieurs sources, pour cacher cette carence lors de la visite du Président IBK à l’occasion de l’inauguration grandiose qui a été organisée, beaucoup de matériels nécessaires à la formation pratique ont été empruntés pour parer les lieux. “Même les poussins qui étaient là ont disparu après le départ d’IBK” soutient une autre source. Alors question : qui a cherché à bluffer ainsi le président de la République dans cette affaire ?

Pire encore, les étangs qui ont été aménagés pour faire la pisciculture ne peuvent pas retenir de l’eau car mal aménagés. Arrêtons-nous en là car le tableau est déjà trop sombre.

En tout cas, les étudiants, tout comme les populations de la localité, attirent l’attention des autorités du pays sur la situation désastreuse du Centre de formation professionnelle de Yorosso. Cette interpellation s’adresse particulièrement au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta et au ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Mahamane Baby.

“Nous ne parvenons plus à convaincre nos enfants de fréquenter cet établissement car ils trouvent que c’est sans issue, sans avenir. A ce rythme, tout porte à croire que le Centre de Yorosso va mettre la clé sous le paillasson dans les mois à venir. Toute chose qui ne donne pas une bonne image à notre pays aux yeux des partenaires” avertit un parent d’étudiant.

Kassoum Thera
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