Les frondeurs qui veulent prendre le football malien en otage pensaient pouvoir passer par la nouvelle secrétaire générale de la Fifa pour parvenir à leurs fins. Malheureusement pour eux, encore une fois, ils ont joué et perdu, comme toujours d’ailleurs.
Le 8 juillet dernier, certains secrétaires généraux des ligues de football ont saisi la nouvelle secrétaire générale de la Fédération internationale de football association (Fifa) sur la crise du football malien. Dans cette correspondance qui ne mentionne pas les noms des signataires, les frondeurs évoquent toujours, entre autres, la tenue de l’Assemblée générale ordinaire de la Femafoot du 10 janvier 2015, la plainte contre le Comité exécutif devant le Tribunal arbitral du sport (Tas), la suspension de certains dirigeants sportifs de toutes les activités du football malien, et l’affaire de la Ligue de football de Ségou, qui a vu l’élection d’un nouveau président, en la personne de Cheick Oumar Soumbounou…
Le hic est que dans cette lettre adressée à la secrétaire générale de la Fifa, les frondeurs ont mis la Ligue de football du district de Bamako comme signataire. Alors que cette ligue dirigée depuis quelques mois par Kassoum Coulibaly dit Yambox n’a jamais été proche de ce regroupement qui veut prendre le football malien en otage.
Heureusement que la secrétaire générale de la Fifa, Fatma Samoura, a remis les frondeurs à leur place, tout en réaffirmant une fois de plus sa confiance au Comité exécutif de la Fédération malienne de football dirigée par Boubacar Baba Diarra. Dans une correspondance en date du 22 juillet dernier, elle a été très claire : “Nous nous référons à une lettre datée du 8 juillet 2016 qui nous a été envoyée par des personnes qui prétendent être les secrétaires généraux de six des neuf ligues régionales de la Fédération malienne de football. Etant donné que la lettre en question ne mentionne pas de coordonnées, nous nous dirigeons vers vous pour que vous puissiez faire un éventuel suivi en informant ces personnes, si elles vous sont connues, sur ce qui suit.
Après avoir analysé les faits rapportés dans la correspondance précitée, nous sommes dans l’obligation d’informer les signataires que cette affaire semble présenter un caractère exclusivement interne qui ne tombe pas sous la compétence des organes de la Fifa et que, par conséquent, la Fifa ne peut intervenir dans ce dossier”.
En tout cas, cette correspondance des frondeurs contre la Femafoot à la Fifa se passe de tout commentaire dans les milieux sportifs, plus particulièrement au sein de la grande famille du football. Elle vient au moment où tout le monde, à commencer par les plus hautes autorités maliennes, pense que la crise au sein du football malien est un mauvais souvenir. Surtout après la qualification des Aigles et des Aiglons du Mali à la CAN de leur catégorie en 2017. Il est maintenant temps que les frondeurs sachent raison gardée, surtout à l’approche des grands enjeux à venir, à commencer par les différentes phases finales de la CAN et les éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Il est temps que les plus hautes autorités prennent leur responsabilité pour que les frondeurs se mettent dans leurs petits souliers.
A.B. HAÏDARA