L’ancien rapporteur de la Commission constitutionnelle de 1992 et ancien membre du Conseil de l’Ordre des Avocats du Mali, Me Moriba Diallo, est désormais membre du Comité de défense de la Cour pénale internationale (Cpi). C’était à la faveur de l’Assemblée générale des avocats de cette juridiction internationale, le 1er juillet dernier, à la Haye, aux Pays-Bas. Auparavant, le Mali était à l’honneur avec l’inscription de ce grand avocat sur la liste de permanence des Conseils de la Cpi depuis le 13 avril dernier. Ce qui honore donc tout le peuple malien, à commencer par l’ensemble du monde de la justice.
Me Moriba Diallo n’est donc pas un inconnu de la juridiction malienne. Il exerce le métier d’avocat depuis le 14 avril 1982 et il a toujours cette profession avec dignité et détermination. Il fut délégué présidentiel par l’Association internationale des jeunes avocats en Mauritanie, fondateur et 1er président de la Ligue africaine des droits de l’homme et des peuples, section Mali.
Il est nécessaire de rappeler que la Cour pénale internationale (Cpi) a vu le jour le 17 juillet 1998 par l’adoption du traité de Rome, mais entrée en vigueur le 1er juillet 2002. Cette première juridiction pénale internationale, très respectueuse, juge les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d’agression et de crime de guerre. La Cpi participe donc à une lutte mondiale visant à mettre un terme à l’impunité et s’emploie à amener les auteurs des crimes à répondre de leurs actes et à contribuer à empêcher que ces crimes ne se répètent. Aujourd’hui, la Cpi compte près de 800 membres issus de 100 pays à la Haye. “Pour des sociétés sortant de conflits majeurs, la justice est une condition essentielle à la stabilité, au développement équitable et à une paix durable. Le statut de Rome garantit aux victimes, aux accusés et sous certaines conditions aux suspects, le droit de se faire assister d’un Conseil. A cette fin, la Cour s’efforce de leur proposer une liste de conseils hautement qualifiés qui sont inscrits sur cette liste au niveau de la Cpi. Ceux-ci doivent avoir au moins 10 ans d’expérience du procès pénal comme juge, avocat, procureur ou exercé des fonctions analogues, pratiquer couramment l’anglais et le français et avoir un casier judiciaire conforme” précise Me Moriba Diallo. Avant de déclarer : “la section d’appui aux conseils qui est une structure au sein du greffe de la Cpi, examine les dossiers de candidature avant de les transmettre à un jury de trois membres qui examine les qualifications du candidat et prend alors ses résolutions par consensus”.
Depuis le 30 juin dernier, il existe l’Association du barreau de la Cpi (Abcpi). Le 1er juillet dernier, les 600 conseils et le personnel d’appui ont mis en place un bureau dirigé par David Hooper du barreau Anglais, ainsi que huit comités.
A.B.HAÏDARA
Source: Aujourd'hui