La section nationale des mines et des industries (Secnami) de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) à travers un préavis de grève déposé le 18 juillet dernier, décide d’observer une grève de revendication et de protestation de cinq jours (120 heures). Le préavis fait état de 11 points de revendications.
Autre les élections consulaires de la Chambre des mines du Mali qui vont droit vers l’impasse, voici un autre dossier épineux laissé au nouveau ministre des Mines, Thiémoko Sangaré, qui devra faire face à la colère des syndicalistes du secteur des mines qui ont décidé d’observer une grève de cinq jours du 08 au 12 août inclus. Selon le préavis de grève dont nous détenons copie, cette grève concerne toutes les filières de l’activité minière, notamment les sociétés minières et géologiques, les sous-traitants, les cimenteries et toute l’administration minière et industrielle évoluant sur le territoire malien. Ce que reflète d’ailleurs le contenu des revendications qui intéressé toutes ces filières.
En effet, il est exigé la levée immédiate de la suspension de travailleurs syndicalistes à Robex Nampala ; le respect strict des termes de l’accord intervenu entre le Cnpm, le ministère des Mines et la Secnami ; l’adoption et l’insertion d’un plan social dans la convention collective des sociétés et entreprises minières, géologiques et hydrogéologiques en République du Mali ; l’amélioration demandée des conditions de vie et de travail dans les cimenteries conformément à ladite convention collective ; l’instauration immédiate de la prime de découverte ; le paiement intégral immédiat et sans convention de 24 mois d’arriérés de primes dus aux contractuels licenciés à l’Aurep ; le reclassement du personnel du Pdrm conformément aux dispositions légales ; l’amélioration des conditions de vie et de travail dans les structures de l’administration minière et industrielle ; l’élargissement du champ d’application de la convention collective des mines aux sociétés sous-traitantes évoluant sur les sites miniers ; l’arrêt immédiat des actes de sabotage et d’intimidation liés à la grève ; l’arrêt de la violation de la liberté syndicale et enfin la réintégration immédiate du travailleur Oumar Cissé licencié abusivement de la Chambre des mines, malgré le refus par la Direction du Travail et le ministère de tutelle d’autoriser ce licenciement qui ne semble pas fondé au vu des griefs évoqués.
C’est au vu de ces points de revendication non satisfaits que la section nationale des mines et des industries (Secnami) de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) a décidé de déclencher un mouvement de protestation en arrêtant le travail le 08 août à 00 heure pour ne reprendre que le 13 août à 00 heure, soit cinq jours de grève.
A.B.N.
Source: Aujourd'hui