Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS


Accueil
News
Politique
Article



Dernières dépêches


Comment

Politique

Crise politique malienne : Quand la Copam se met le doigt dans l’œil
Publié le jeudi 24 mai 2012   |  Le Matin




Vos outils
height=28

PARTAGEZ


La Copam a commis, mardi, la plus grave des péchés qu’on n’ait jamais imaginé sous nos cieux. En donnant à des jeunes enragés l’occasion d’agresser et d’humilier la première institution du pays, donc, un des symboles de la souveraineté du pays, elle a par la même donné l’occasion au président contesté de conforter ses positions et de gagner la sympathie (la pitié) de ses compatriotes et de la communauté internationale.

Quoique involontairement, les responsables de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam), considérée par certains comme l’aile politique de la junte et dirigée par Hamadoun Amion Guindo, se sont rendus coupable de l’impardonnable péché qu’est d’attenter à l’intégrité physique du président de la République intérimaire. Sa convention n’ayant pu se tenir, elle mue en marche (violente) de protestation et a mené au palais présidentiel désacralisé depuis le 22 mars. Cette marche illégale, a donc dégénéré et a fait commettre aux manifestants l’irréparable avec l’agression physique du président de la République qui sera admis plus tard à l’hôpital.

Quoique légèrement touché, le président Traoré est le grand vainqueur de ces manifestations du 21 mai, non la Copam qui l’a initiée. Elles ont permis à la Copam de jauger ses forces, sa capacité de mobilisation, sa force de frappe. Mais aussi sa « brutalité » et la cote de popularité de Dioncounda atteint depuis lundi le zénith. Il ne cesse de gagner la sympathie de ses plus farouches adversaires, à l’intérieur comme au sein de la communauté internationale. En tout cas, il est aujourd’hui mieux aimé que ne l’a été Berlusconi en Italie au crépuscule de sa « retraite politique forcé », de même que l’a été « Sarko » depuis son face-à-face raté face à Hollande…en France.

La raison de ce revirement de situation est claire : le Malien est foncièrement nationaliste et il est très respectueux de ses institutions et des symboles de sa souveraineté. Et, l’erreur de la Copam : elle a agressé une institution, la première de la République. C’est donc ce symbole que beaucoup de Maliens voient désormais dans le Dioncounda victime d’agression. Non le Dioncounda imposé par la Cedeao qui n’est que l’autre face d’ATT. C’est pourquoi, les manifestants se sont desservis en attentant à l’intégrité physique du président intérimaire. Encore que parmi eux, tout le monde n’est pas saint.

Amadou Salif Guindo

LIENS PROMOTIONNELS