Membre de la mouvance présidentielle, l’Union des patriotes pour la République (UPR) préfère donner du temps au temps avant juger le régime actuel, mais il souhaite que justice soit faite sur les scandales financiers qui enfoncent le régime.
En conférence de presse samedi dernier à l’hôtel Massalé, le président du parti UPR Dr. Modibo Soumaré s’est longuement entretenu avec les journalistes sur la situation politico-sécuritaire du pays, une manière pour lui de clarifier la position de son parti sur les derniers événements à Gao, Kidal et Nampala.
Dans une déclaration lue par le secrétaire général, le parti s’est interrogé sur le bras de fer dans l’installation des autorités intérimaires dans la mesure où les mandats des élus sont arrivés à terme et qu’on a la possibilité d’aller vers l’organisation de nouvelles élections. Il en est de même du processus de désarmement démobilisation et réinsertion (DDR).
Le parti s’est indigné de la présence de Barkhane et de la Minusma incapables d’appuyer les FAMa. L’UPR a demandé également l’organisation de la conférence d’entente nationale pour prendre des décisions consensuelles en vue de décanter la situation.
En marge de cette déclaration, le président du parti s’est prêté aux questions des journalistes dont certains lui demandaient de juger la gestion du régime actuel à mi-parcours. Il a répondu en ces termes : "Nous préférons attendre les cinq ans pour juger, mais il faut impérativement que la justice passe sur les scandales financiers" sachant bien que nombre de ses alliés sont impliqués dans ces dossiers de scandales financiers.
Dr. Modibo Soumaré a affirmé la désolidarisation de son parti de la décision de déguerpissement de la ville de Bamako qui, selon lui, tombe au mauvais moment.
"Nous sommes pour l’autorité, mais pas dans l’autoritarisme" a-t-il ajouté. Il a terminé sur un chapitre très important celui de l’immixtion du politique dans la religion.
Selon lui, c’est un terrain très dangereux qui nécessite la prise de décisions énergiques.
Zoumana Coulibaly