L’Assemblée nationale du Mali a voté samedi une prorogation de l’état d’urgence, qui demeurera en vigueur huit mois de plus, jusqu’au 29 mars 2017, dans ce pays en proie à l’instabilité, avec des attaques jihadistes et des affrontements entre groupes armés rivaux. Cette mesure d’exception a été instaurée à plusieurs reprises au Mali depuis l’assaut, le 20 novembre 2015, contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako par des jihadistes (20 morts, outre deux assaillants tués). Son dernier rétablissement remonte au 21 juillet, après l’attaque d’un camp de l’armée à Nampala, dans la région de Ségou (centre), où 17 soldats ont été tués et 35 blessés.
Mali : l’UA pour ” une force régionale” pour appuyer les FAMa
Une mission tripartite, Union africaine, Minusma et Cédéao vient de boucler une “mission d’évaluation technique” dans les régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal. De retour de cette mission d’évaluation, le Haut représentant de l’Union africaine regrette “la détérioration de la situation sécuritaire au Nord du Mali malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation”. Pierre Buyoya annonce la création d’une force régionale “pour appuyer l’armée et ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme”.