Trop c’est trop ont manifestement voulu dire les leaders du Front pour la sauvegarde de la Démocratie et de la République, suite à ce qu’ils considèrent comme une tentative d’assassinat du Président Dioncounda Traoré. «Ceux qui ont suscité cet acte, qui l’ont commandité et qui l’ont exécuté, doivent en répondre devant la justice, devant le peuple malien et devant l’histoire » a martelé Me Kassoum Tapo. Il s’exprimait à la suite d’Iba N’Diaye, qui avait affirmé qu’il était devenu plus que nécessaire aujourd’hui de «lutter contre l’ignorance entretenue sur certaines choses, qui influe sur le comportement de citoyens pas forcément de mauvaise foi», en en appelant à la presse «responsable» et au rôle capital qu’elle doit jouer.
Le FDR a donc entrepris de remettre les choses à l’endroit en lançant un appel à un grand rassemblement populaire pour soutenir le Président de la transition, la démocratie et la République. Sans vouloir être une démonstration de force, cette marche, qui partira de la Place de l’Indépendance, a été initiée pour faire entendre la voix de «la majorité silencieuse, responsable et non violente, qui a subi toutes les exactions possibles sans jamais s’attaquer à qui que ce soit » comme le dira Me Tapo. «Maintenant, il faut que nous montrions que nous sommes la majorité, pour le Mali et rien d’autre» poursuivra Me Tapo. C’est donc muni de toutes les autorisations légales, en ayant effectué une demande de service d’ordre et en s’étant doté du sien propre, pour éviter les infiltrations et autres provocations que le FDR entend battre le pavé pacifiquement le 29 mai prochain.
«On ne pouvait imaginer un tel état de vulnérabilité de la sécurité présidentielle» a martelé Tibou Telly. Selon lui, en réalité «on a organisé autour de Dioncounda Traoré un subtil vide, un simulacre d’apparat. Les mœurs politiques maliennes viennent de prendre un virage catastrophique» a-t-il déploré, avant d’ajouter «l’heure est à la mobilisation, au moment où les populations du Nord affrontent la rébellion à mains nues pendant que l’arsenal se balade à Bamako et que les énergies qui le portent ne font aucun mouvement dans cette direction».
« Nous ne pouvons être occupés au Nord et occupés au Sud » a conclu Tibou Telly, relayé par Mme Diallo qui a prôné la conduite à tenir pour les marcheurs : «pas d’agression, ni verbale, ni morale, ni physique. C’est l’arme des faibles, qui entraîne une perte de crédibilité. Nous voulons un Mali fort, qui respecte ses propres textes. Nous ne voulons surtout pas d’un deuxième Carré des Martyrs alors que l’heure est grave et que l’on ne sait pas qui sera attaqué aujourd’hui ou demain».
La détermination du FDR est grande et nous osons espérer avec lui que la marche de mardi se déroulera sans encombre, de la manière la plus correcte et la plus démocratique Des provocations, il y en aura certainement. Alors, que les membres et sympathisants du front sachent raison garder et que chacun des acteurs, les marcheurs comme les forces de sécurité, à son niveau, s’assume et prenne ses responsabilités, comme dans toute vraie démocratie!.