Quatre de nos soldats ont été tués mercredi dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule entre Douentza et Gao. Selon nos confrères de l’Agence France Presse citant une source de la gendarmerie à Douentza, un véhicule de l’armée a sauté sur une mine posée par les criminels islamistes entre Douentza et Gao. L’AFP a pu confirmer l’information auprès d’une source militaire française. « Nous invitons les populations à faire attention », a mis en garde le gendarme malien.
Le 31 janvier, deux de nos soldats avaient déjà été tués dans une explosion similaire, sur la même route. Les extrémistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ont revendiqué hier la pose de mines, mais aussi des attaques de convois militaires et l’utilisation « de kamikazes » dans la région. « Le Mujao est derrière l’explosion de deux voitures de l’armée malienne entre Gao et Hombori », a affirmé Abu Walid Sahraoui, porte-parole du mouvement, ajoutant : « Nous avons réussi à créer une nouvelle zone de conflit, à organiser des attaques de convois et organiser des kamikazes ».
Les militaires français ont fait part à plusieurs reprises de leur vigilance à l’égard d’éventuelles mines ou bombes artisanales, que les islamistes auraient pu dissimuler avant de prendre la fuite. Le trajet entre Douentza et Gao (environ 400 km) apparaît aujourd’hui particulièrement dangereux en raison des mines qui ont pu y être dissimulées.
