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Arrêt des courses hippiques pour manque d’argent : La conséquence de la mauvaise gouvernance
Publié le vendredi 8 fevrier 2013  |  L’Annonceur




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La mauvaise gouvernance instaurée par la fédération malienne du hippisme et la ligue hippique de Bamako a fini par avoir raison de la discipline. Cela s’est traduit la semaine dernière par la décision de Mamadou Tiéoulé Konaté d’arrêter les courses hippiques jusqu’à nouvel ordre, faute de moyens. Cette situation inédite a suscité la colère des propriétaires de chevaux et des amoureux de l’hippisme.

Malgré l’alerte sur la gestion calamiteuse des instances en charge de l’hippisme, les autorités en charge de cette discipline sont restées muettes. Pourtant, de nos jours, ce sport reste la passion des milliers de citoyens prise en otage par un clan qui se moque du développement de la discipline au Mali. Pour les observateurs avertis, cette situation inédite depuis la naissance du sport équestre dans notre pays, aurait pu être évitée si les autorités en charge des Sports avaient pris leurs responsabilités.

En effet, depuis plus de 3 ans, les membres de la fédération et de la ligue hippique de Bamako sont sur la sellette pour leur gestion financière et administrative désastreuse. A la tête des instances de l’hippisme depuis plus de 14 ans, Mamadou Baba Sylla, Mamadou Tiéoulé Konaté et Ousmane Sylla, respectivement président, secrétaire général et commissaire général des courses de la fédération, font aujourd’hui face à une procédure judiciaire pour détournement. En attendant l’épilogue de cette démarche sollicitée par le trésorier injustement évincé, le pôle économique a officiellement inculpé Mamadou Tiéoulé Konaté et Ousmane Sylla pour abus de confiance. Pour renforcer le dossier déjà très consistant, selon des sources concordantes, le juge d’instruction en charge du dossier vient d’ordonner l’audit général de l’hippisme. Cette situation insolite qui mine la discipline a commencé à faire ses effets sur la tenue des courses.

Les conséquences de la mauvaise gestion

Pour anticiper cette situation malheureusement prévisible, l’AMPC (Association Malienne des Propriétaires de Chevaux) avait tiré la sonnette de l’alarme. Malgré tout, le ministère des sports qui est aussi l’un des bailleurs de fonds de la discipline semble resté indifférent. Ainsi, de mal en pis, la situation est devenue chaotique. La suspension injustifiée des courses pour un mois et 4 jours après le grand prix de la nation du 30 décembre 2012, n’annonçait rien de bon. Sevrée de toute part, faute de transparence dans sa gestion, le président de la ligue hippique de Bamako, Mamadou Tiéoulé Konaté a ainsi, par une correspondance, informé les propriétaires et les amoureux de la discipline qu’il est dans l’incapacité d’organiser des courses, fautes de moyens. Paradoxalement, il a l’énergie nécessaire de lancer un ultimatum aux propriétaires d’écuries afin qu’ils s’acquittent de leur location. Contrairement aux écuries proches de la ligue, l’AMPC s’est acquittée de la totalité de ses frais d’écuries, soit plus de 500 000 Cfa. Pour l’AMPC, si le président de la ligue n’applique pas la pénalité sur les écuries de ses proches, elle ne restera pas les bras croisés.

La ligue et la fédération appelées à démissionner !

Après l’inculpation pour abus de confiance, les condamnations en série pour abus de pouvoir et enfin l’incapacité d’organiser des courses, les propriétaires, les supporters et les amis du cheval ont décidé d’unir leur force pour réclamer la démission de la ligue hippique de Bamako et la fédération malienne de l’hippisme. Incapable d’exécuter leur contrat, les deux instances continuent de se sévir de la passion de tout un monde.

Mariétou Konaté

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