Depuis 2013, bien de moyens ont été engagés dans le cadre de la réforme et la mise sur pieds l’Armée malienne, mais, en réalité, cette faiblesse constatée, relève surtout de la non sincérité de nos partenaires qui doivent se réveiller finalement et prendre le destin du Mali, un pays épris de paix.
L’attaque du 19 Juillet 2016, du camp militaire de Nampala, à quelques encablures de la frontière mauritanienne avait fait 17 morts et près de 38 blessés parmi les Famas et beaucoup de matériels emportés. Un bilan que la population malienne n’arrive pas à digérer près d’une semaine après le forfait, et, les discours vont bon train.
D’aucuns s’inquiètent de la capacité de réactions de nos forces armées face à des situations d’urgence, d’autres avancent le postulat d’une certaine complicité de la communauté internationale à travers ses institutions sur place au Mali.
En tout cas le Mali, pays souverain et membre à part entière de l’ONU n’arrive pas à émerger d’une situation qui lui aurait été imposée par ceux qui prétendent lui venir en aide.
Lorsque la crise politico-sécuritaire a éclaté au Mali en 2012 et que le besoin s’est fait ressentir, tout comme cela un droit pour toute souveraineté, de doter la grande muette d’arsenal de guerre afin de pallier au déficit matériel dont elle souffre, des voies se sont levées pour empêcher cela avec tous les recours. L’ensemble des maliens regrette la passivité voire la complicité de la force Barkhane et de la MINUSMA. L’attaque lâche du camp de Nampala a révélé la non sincérité de la communauté internationale.
Le Mali, à travers son Président de la République, Chef suprême des armées, exprime son indignation face au statu quo dans l’incapacité pour lui d’acquérir des armes efficaces pour la sauvegarde de son intégrité territoriale.
L’urgence aujourd’hui au Mali est de doter les Famas de moyens de défense et de répression face à la montée au jour le jour de l’insécurité sur tout le territoire.
La présence de la MINUSMA est de plus en plus contestée par le malien lambda car elle n’est plus crédible à ses yeux. Se fondant sur le fait que la présence des assaillants avait été signalée à la force onusienne quand ils étaient stationnés à 47 kilomètres du camp. Qu’est ce qui peut expliquer cette attitude condamnable de ceux qui sont sensés défendre les intérêts du Pays ? Seront-ils complices de cet acte ignoble ?
De toutes les manières, la crédibilité des forces internationales au Mali est au plus bas dans tous les sondages.
L’embargo imposé sur les armes au Mali dit tout de cette complicité à voir le pays toujours dépendant de ceux qui opèrent sur son territoire pour des intérêts qui leurs sont propres. Les forces armées maliennes ont prouvé leur efficacité sur tous les fronts en Afrique et un peu partout dans le monde sous les bannières de l’ONU, de la CEDEAO et/ou l’UA.
Elles disposent des mêmes stratèges et capacités de lutte et de protection et serait prête à les faire valoir si le manque de volonté de la communauté internationale ne l’empêchait de le faire. Mais la France et la communauté internationale ne font que confirmé ces propos du Gal Charles De Gaule :<
DOUTO ISMAEL COULIBALY