Le Gatia et la CMA ont du mal à trouver un terrain d’entente pour une coexistence pacifique à Kidal. En dépit de l’accord de paix signé entre ces deux groupes armés, la guerre continue entre leurs combattants. Le week-end dernier a encore été émaillé de nouvelles violences que les forces internationales tentent de circonscrire.
Le Gatia et la CMA, une guerre sans fin ?
Le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), pro-Bamako, et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), mouvement rebelle, ont du mal à accorder leurs violons pour vivre paisiblement à Kidal. En effet, de violents heurts ont encore opposé ces deux groupes armés, le samedi dernier. Plusieurs morts sont à déplorer de part et d’autre des deux groupes antagonistes. Mais l’interposition des Casques bleus de la Minusma à des positions stratégiques a permis d’éviter de nouveaux affrontements. Ainsi que le confirme un élu local : « Aucune information n’a fait état de la reprise des combats aujourd’hui (dimanche) à l’est de Kidal. Mais tout le monde dit que c’est un calme précaire qui règne. »
Mais ce calme précaire qui prévaut actuellement dans le fief de la rébellion touarègue laisse entrevoir une situation explosive. En dépit de la signature, le 17 juillet dernier, d’un accord de paix à Niamey, rien ne semble être résolu. La gestion collégiale de cette ville symbole continue d’être la pomme de discorde entre ces deux groupes armés.
Notons que la région de Kidal est peuplée des Imghads (majorité) et des Ag Intallah (minorité). Mais il s’avère que c’est la minorité, sous le couvert de la CMA, qui contrôle en ce moment la région. Ce serait donc pour inverser cette tendance que le général Gamou de la Plateforme, s’est engagé aux côtés de ses frères Imghads. Cette version est corroborée par Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du Gatia et d’autres sources bien introduites de la région. Cette situation délétère ne fait que dégrader, au fil des jours, la situation sécuritaire de la ville. Les autorités maliennes et les forces internationales tentent de trouver une solution définitive à ce conflit intercommunautaire. Mais jusque-là, rien n’y fait.