Emprisonné depuis plus de 2 ans, le patron de l’ex-junte malienne du Coup d’Etat de 2012 pourrait être libre. Sauf que… Tombeur d’ATT le 22 Mars 2012, Amadou Haya Sanogo est un personnage politique qu’on ne présente plus. Inculpé pour complicité d’enlèvement et d’assassinat de bérets rouges en 2012, et incarcéré depuis trois ans, le chef de l’ex-junte de Kati, le capitaine-général Amadou Haya Sanogo, va vers une libération presque légale dans quatre mois au plus tard, si son affaire n’est pas enrôlée par la Cour d’assises.
L’éventualité hante l’esprit des parents des bérets rouges tués qui soupçonnent une manœuvre politique, en vue de l’élargissement du célèbre capitaine. Ils ont récemment mis en garde quiconque s’aventurerait à aller dans ce sens.
D’ailleurs, chez le confrère Jeune Afrique, ils rappellent que « la loi prévoit trois ans de détention préventive pour un crime. Si le détenu n’est pas jugé au bout de ces trois ans, il doit être libéré. Or, Amadou Haya Sanogo a été placé sous mandat de dépôt le 27 novembre 2013. S’il n’a pas été convoqué devant une Cour d’assises d’ici au 27 novembre 2016, il pourra donc être remis en liberté ».
De fait, la tenue du procès de l’ex-patron du CNRDRE est devenue un casse-tête chinois pour les autorités judiciaires du Mali. Ce dernier a quand même prévenu que, le jour où il parlera, pas mal de barons de l’actuel pouvoir couleront.
Pourtant, le dossier est ficelé, mais apparemment peu de gens veulent le voir inscrit au rôle d’une session de Cour d’assises. Toutefois, la partie n’est pas pour autant gagnée pour le capitaine-général. Les semaines à venir s’annoncent décisives. Pour l’heure, le Mali fait face à une grève des magistrats sans précédent.
Rappelons que l’affaire Sanogo est suivie par la Cour pénale internationale comme du lait sur le feu. La CPI devra pallier la moindre défaillance de la justice malienne. Mais attendons de voir !