Amy KANE, la gouverneure du district de Bamako a soulevé la polémique à bon escient, en entreprenant son œuvre de déguerpissement et de salubrité, pour ne pas dire de salut public au Rail Da, au centre de la capitale et dans les quartiers de la rive droite du Djoliba.
On l’a accusée d’abus de pouvoir, alors qu’elle est en mission commandée pour cause de sommet Afrique-France qui doit se tenir dans notre capitale, qu’elle a mission de rendre propre, accueillante et coquette. Une gageure par les temps de malpropreté, d’incivisme qui courent à Bamako, devenue littéralement la capitale des ordures et de l’anarchie. Elle a osé et perduré dans ce que ses mâles devanciers n’ont pu accomplir.
Mais le peuple pleure et l’opinion dénonce la dureté de la méthode. Comme toujours, le social est évoqué, pour remettre à plus tard ou arrêter. Mais Amy est décidée et reste intraitable dans sa volonté inébranlable d’assainir enfin la capitale des trois caïmans, pour lui redonner son lustre d’antan.
Ce combat est légitime. Aux politiques de trouver les mesures d’accompagnement pour soulager tous ces marchands, commerçants, tenanciers de kiosques, vendeuses à la sauvette, étalagistes, qui font vivre au jour le jour leur famille des fruits de leur commerce précaire.
Sinon, ce serait une bataille cruelle gagnée momentanément, mais une guerre perdue pour les tenants du pouvoir qui sortiront laminés aux prochaines échéances électorales par la multitude de ces fervents électeurs qui les plébiscités aux affaires.
Oumar Coulibaly
Source: Notre Printemps