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Encadré : A travers Soumi on a voulu salir un symbole fort de l’Afrique
Publié le mardi 2 aout 2016  |  Notre Printemps
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




Des informations fausses et calomnieuses selon lesquelles ” le chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, aurait assisté impuissant au blocage de son argent, estimé à 27 milliards de FCFA ont été diffusées par L’Observateur. Qui a spécifié que cette opération aurait été initiée par la France, à travers l’Agence Française de Développement (AFD), pour empêcher un transfert de 27 milliards de FCFA de la BCEAO à ECOBANK.”
L’article fait cas d’audit commandité auprès de la Cour des Comptes de l’UEMOA à la demande de l’AFD au sujet de forages réalisés au Sénégal, pendant qu’il assurait la présidence de la commission de l’UEMOA. Il est également fait cas de forages inexistants, voire fictifs.Ces affirmations gratuites parlant de forages fictifs, mettent en cause sa gestion ainsi que celle de l’équipe qui, avec lui, pendant près de 8 ans, a obtenu des résultats remarquables qui font la fierté de notre Union.
C’est avec sérénité que le chef de file de l’opposition malienne affirme : « Notre engagement, notre disponibilité et notre probité envers l’UEMOA, ne méritent pas d’être traînés dans la boue ». Il va plus loin en révélant, « pour ma part, ces allégations sont fausses et sans fondements et n’ont comme origine qu’une manipulation politique et politicienne. Elles portent largement atteinte à mon honneur, à ma dignité et à mon intégrité. Elles portent également préjudice à une famille politique dont je suis le leader et à mon titre de chef de file de l’opposition malienne ».
Mais c’est avec une certaine amertume qu’il se rend compte que le RPM, ayant tous les moyens et tout le pouvoir en sa possession de vérifier la véracité de ces affirmations, au lieu de s’en servir, a subitement découvert les vertus de l’interpellation politique, « après plus de trente mois de sommeil profond, mieux encore, de complicité active, devant les scandales à répétition d’un régime issu de ses rangs ».
Par contre, depuis plus de trois semaines que cette infamie a été commise, elle a suscité une série de réactions, parmi lesquelles son Droit de Réponse publié par le journal en question, les Déclarations de son parti l’URD et celle du PARENA ainsi que l’interpellation du RPM, le parti au pouvoir.
Cette polémique s’est nouée au moment où il était absent du pays, pour les besoins de la session du Parlement panafricain, dont il est membre. Ce qui rendait d’autant plus compréhensible chez lui l’impatience au sein de la presse et dans l’opinion pourl’entendre sur « ces allégations graves et intolérables ».
Le chef de file de l’opposition affirme que le quotidien sénégalais a publié intégralement son droit de réponse, sans le démentir. « La rédaction nous a dit qu’elle a quelque chose à nous dire. Qu’elle va nous dire d’où est venue cette affaire, ce qu’il y’a en dessous, et nous a dit qu’elle est venue du Mali. », révèle le président de l’URD. « Nous avons dit que nous voulons que la vérité se manifeste pour les Maliens » a-t-il répondu au journal. C’est pour cette raison, explique l’honorable Cissé, qu’ils n’ont pas attaqué le journal en justice pour diffamation. Pour montrer sa désapprobation, l’honorable Cissé a écrit une lettre aux chefs d’Etat des huit pays membres de l’UEMOA. Il a également envoyé une lettre à l’AFD (Agence française de développement), au ministère français des Affaires étrangères et à la présidence française. Le chef de file de l’opposition a terminé son point de presse en invitant la majorité à venir courageusement s’expliquer aux Maliens sur les scandales qui touchent le régime.
Soumaïla Cissé est ferme ; il a pris le parti de la sérénité et d’aller au bout de sa mission. Se résigner serait apparu comme un signe d’affolement devant une attaque violente et indigne. Il croit que c’est un symbole fort, le service qu’il a accompli pour notre sous-région à la tête de l’UEMOA que l’auteur de l’article et ses commanditaires ont voulu salir. Dans cette épreuve difficile, il se félicite du soutien de sa famille et de ses proches meurtris par l’offense, de ses compagnons et alliés politiques indignés. C’est la raison pour laquelle ses remerciements infinis vont à sa famille, ses camarades de l’URD, ses amis du PARENA et des partis de l’opposition républicaine et démocratique, comme à tous ceux qui, de l’intérieur comme de l’extérieur du Mali, lui ont apporté leur soutien par des appels téléphoniques et des messages écrits.
Mais il constate qu’alors nombreux sont ceux, de toutes les couches sociales et de plusieurs pays d’Afrique et d’ailleurs à lui avoir manifesté leur confiance,d’autres malheureusement s’adonnaient à des attaques infamantes. Cela a été le lieu et l’occasion pour Soumaïla Cissé d’interpeller la presse, le quatrième pouvoir, dans son devoir d’informer, de commenter, de dénoncer, à le faire librement mais OBJECTIVEMENT. Car, a-t-il conclu en citant Talleyrand, « Il ya une chose plus terrible que la calomnie, c’est la vérité ».
Oumar Coulibaly
Source: Notre Printemps
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