Tombouctou : Un capitaine de l’armee assassinee

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Publié le mardi 2 aout 2016 | L’Essor

Tombouctou vient de nouveau d’être le théâtre d’un crime odieux. Dans la nuit du dimanche 31 juillet, entre 20h 30 à 21h, des individus armés non identifiés ont assassiné un officier supérieur de l’armée : le capitaine Hammata Ag Oumalha.
Il a été abattu chez lui-même au quartier Hammabangou. Les assaillants sont entrés dans sa maison et l’ont attiré vers la sortie prétextant qu’ils avaient besoin de lui. Arrivé au seuil de la porte, les bandits ont ouvert le feu sur le capitaine qui a reçu 4 balles dans la poitrine. Ce qui ne lui laissait aucune chance de survie.
Le temps que les voisins réalisent ce qui s’est passé, les assaillants avaient pris la fuite. A l’annonce de la nouvelle, les forces armées et de sécurité et les agents de la Protection civile se sont déployées et ont quadrillé la zone à la recherche de suspects ou pour explorer les pistes pouvant conduire aux criminels. Selon des témoins, les assaillants étaient au nombre de 4. Ils auraient débarqué à bord de 2 motos.
Le capitaine Hammata Ag Oumalha est un militaire resté toujours loyal à l’armée nationale. Natif de la région de Tombouctou, il était craint et respecté. Sa notoriété était basée sur sa parfaite connaissance des hommes et du terrain.
Ses voisins et d’autres personnes qui le connaissaient ne tarissent pas d’éloges sur lui. Il est décrit comme un homme d’un commerce très agréable, serviable, sympathique, et ami de tous les groupes d’âge.
La perte de Hammata Ag Oumalha laisse un grand vide dans sa famille, dans son quartier et au sein des FAMAS qui perdent un officier valeureux, loyal et intègre. Ses obsèques sont prévues pour aujourd’hui 2 août. Une forte délégation nationale est attendue à Tombouctou pour rendre tous les honneurs à un homme qui a tout donné à son pays.
Polygame, Hammata Ag Oumalha laisse derrière lui plusieurs enfants inconsolables.
Cet assassinat n’est pas rappeler celui du colonel Lamana Ould Bouh en juin 2009, qui avait été froidement abattu à son domicile à Tombouctou.

M. SAYAH
Amap-Tombouctou