Sur les 200 terroristes “neutralisés”, une cinquantaine environ a été tuée, les autres faits prisonniers. Pour quel coût ? “600 millions d’euros par an plus de 40 milliards de F CFA”, répond le colonel Perrin. Soit, un milliard deux cents millions en deux ans ! Sur le papier et d’un point de vue comptable, le coût semble exorbitant. Surtout si on le met en perspective avec les attaques portées par les islamistes en France : plus de 230 morts tués par une poignée d’individus, pour un coût dérisoire (40 000 € pour les seules attaques du 13 novembre 2015).
L’inquiétude libyenne
L’inquiétude vient aujourd’hui des combats dans le Nord de la Libye qui pourraient pousser près de 3000 combattants de l’EI à quitter le théâtre libyen pour se disperser en petits groupes dans tout le Sahel et se fondre dans ces zones désertiques faiblement contrôlées.
Dans un rapport présenté le 15 juillet 2016 devant le Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU affirme que “la défaite de l’EI à Syrte semble être à portée de main, ce qui pousse de nombreux combattants à fuir vers le Sud de la Libye et vers la Tunisie. D’autant que Syrte est considérée comme l’un des principaux bastions du groupe extrémiste en dehors de la Syrie et de l’Irak”. “Des dizaines de combattants tunisiens sont retournés dans leur pays avec l’intention de perpétrer des attentats”, a précisé Ban Ki-moon.
Selon ce rapport, “Mokhtar Belmokhtar, le chef d’Al-Mourabitoune, actif dans le Sahel, voyage très facilement en Libye et le chef d’Ançar Eddine, Iyad Ag Ghaly, a une base dans le Sud du pays”.
La rédaction