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Crise du nord du Mali : Et si les Maliens demandaient pardon à ATT ?
Publié le mercredi 3 aout 2016  |  La Mutation
Amadou
© Autre presse
Amadou Toumani Toure
Le président déchu du mali




Plus de quatre ans, après la chute du régime démocratiquement élu d’Amadou Toumani Touré et face à l’incapacité notoire des autorités actuelles de mettre fin à la crise du Nord du Mali, le temps vient de donner enfin raison à ATT qui avait déclaré haut et fort que le Mali était victime d’un complot international ourdi par la France et que seule l’union sacrée de tous les maliens pourrait mettre fin à cette crise à répétition depuis 1963. Bien qu’il ait déclaré qu’il est victime d’une machination cavalière de l’ancien président, Nicolas Sarkozy, bien qu’il ait prôné haut et fort le dialogue comme étant une arme fatale pour la paix et la réconciliation nationale, l’ex-président ATT n’a jamais été entendu, ni compris par les maliens et ses ‘’ennemis’’ pardon ses adversaires politiques de tout bord et qui n’avaient qu’un seul objectif à savoir devenir président de la république du Mali. Ce qui a valu au héros du 26 mars 1991 d’être traité de tous les péchés d’Israël. Mais le Tout Puissant Allah n’aime pas le mensonge, la trahison, l’égoïsme et la méchanceté.

Malgré l’accord de paix signé le 15 mai 2015 et parachevé le 20 juin 2015 entre les différents groupes rebelles du Nord du Mali et le gouvernement malien, le temps semble donner définitivement raison à l’ex-président Amadou Toumani Touré accusé à tort d’être le problème. Quatre ans après la fin du régime démocratiquement élu d’Amadou Toumani Touré, les maliens sont en passe de comprendre tous les contours liés à la crise du Nord du Mali. Et depuis les langues ont commencé à se diluer et certains maliens vont jusqu’à demander pardon au héros du 26 Mars 1991 pour les uns et pour les autres le soldat de la démocratie. Mieux certaines voix s’élèvent de plus en plus afin qu’ATT soit réhabilité considéré comme un vrai patriote d’où cette vague campagne menée depuis un certain temps pour son retour au bercail tant du côté du pouvoir en place, de la société civile que de l’Opposition.



Les maliens rattrapés par les vérités d’ATT

En effet avec l’éclatement de la rébellion le 17 janvier 2012, ATT avait subi toutes sortes de mensonges, de dénigrements et de diffamations qui le rendaient totalement responsables de cette crise sécuritaire. Pire le natif de Mopti fut taxé d’être le chef rebelle par les femmes se disant épouses des militaires qui ont été reçues à Koulouba à l’époque (dont certaines femmes se sont révélées plus tard être des militantes d’un grand parti de la place). Et d’autres responsables politiques vont pousser l’outrecuidance jusqu’à déclarer qu’ATT a ‘’vendu’’ le Nord du Mali à AQMI pour se remplir les poches comme s’il était un misérable dans ce pays. Du coup les ennemis d’ATT pardon du Mali n’ont eu aucune peine à intoxiquer la majorité analphabète des maliens et de certains leaders religieux pour faire croire que le problème du Nord du Mali n’est ni moins ni plus qu’un seul homme à savoir Amadou Toumani Touré. Comme cela ne suffisait pas, les détracteurs du héros du 26 Mars 1991 sont parvenus à intoxiquer une frange de l’Armée en la détournant des terrains de combat au Nord comme ce fut le cas d’Amadou Konaré (aujourd’hui en prison), Youssouf Traoré(atrocement tué par son soit disant mentor). Bien que l’ex-président ait déclaré qu’il est victime d’un complot international mené par le président d’alors de la France, Nicolas Sarkozy pour avoir refusé de laisser tomber Feu Mouammar Kadhafi, président de la Libye, bien qu’il ait déclaré aux premières heures des attaques que le MNLA a des connexions avec des groupes terroristes et Jihadistes venus d’autres horizons, l’homme n’a pas été compris et pire traité de tous les péchés d’Israël. A titre de rappel l’ex-président ATT avait toujours dit et redit la nécessité d’instaurer une coopération sous-régionale, voire internationale pour contrer la menace terroriste dans le Nord du Mali et au Sahel. Dans un entretien accordé au journal français Libération au mois d’octobre 2010, le président ATT déclarait ceci « Les forces terroristes actuelles ne sont pas au dessus de nos capacités. Il faut un plan sous régional… Je le répète, mon pays est otage et victime. Ces gens ne sont pas maliens, ils sont venus du Maghreb avec des idées que nous ne connaissons pas… Le problème, c’est le déficit de coopération régionale. Chacun se plaint du voisin, et les actions isolées sont vouées à rester ponctuelles… J’ai appelé en septembre 2006 à une conférence Sahélo-saharienne pour la paix et le développement en présence des Chefs d’Etat. Personne ne m’a écouté depuis quatre ans. Quatre années de perdue… » On se rappelle aussi que le président Touré n’a jamais souhaité la présence militaire française au Mali car il avait foi en la capacité de l’armée malienne à lutter contre les groupes extrémistes. « Le rôle de la France doit rester dans l’accompagnement et l’appui au plan matériel et pour cela la France doit nous écouter » a-t-il ajouté. Malgré le putsch d’Amadou Haya Sanogo du 22 Mars 2012(qui se trouve actuellement en prison), malgré l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita (considéré comme l’homme qui n’aura besoin que de trois de trois mois pour finir avec la rébellion), malgré la présence des forces de la MINUSMA et la force française Barkhane, rien ne fit et pire la situation s’enlise de jour en jour. Après plus d’une année de déclarations guerrières et de contradictions, l’option du dialogue prôné par ATT fut finalement adoptée pour le grand bonheur des populations de ces trois régions du Nord du Mali et une partie de la 5e région qui ont subi toutes sortes d’humiliations, de brimades et de souffrances inouïes. C’est dire qu’il a fallu quatre ans, quatre mois et 11 jours pour qu’enfin triomphent les vérités d’Amadou Toumani Touré qui passe de Zéro en 2012 en héros en 2015 sur la gestion de la rébellion du Nord du Mali. Ainsi depuis un certain temps des voix fusent de partout tant au sein de la société civile, des partis politiques pour demander une insurrection populaire pour exiger le départ de la MINUSMA du Mali. Le comble et selon nos informations, Amadou Toumani Touré est sollicité par les occidentaux pour trouver une stratégie de lutte contre le terrorisme.

Moussa Bamba
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