Le Mali devrait obtenir 445 000 tonnes contre 400 000 tonnes pour le Burkina Faso qui occupe la seconde marche du podium avec une progression de 18 %. Ce retour en force du Mali s’explique aussi par une augmentation du rendement, passé de 852 à 933 kilos à l’hectare.
De même, le prix payé au producteur a été relevé à 255 F CFA par kilo, 38 % de mieux que lors de la campagne précédente. Le Mali qui vise une production de 600.000 tonnes comme en 2004, a doublé la subvention aux engrais et augmenté les surfaces dédiées au coton (477 000 hectares sur la campagne 2013-2014).
Cette performance est surtout à mettre à l’actif de Kalfa Sanogo (PDG sortant de la CMDT) dont la gestion rigoureuse a permis d’assainir le secteur en relançant la production et l’égrenage. Ainsi, pendant deux ans, le Mali a obtenu le 3e et le 4e meilleur résultat des 40 ans de l’histoire de la Compagnie malienne du développement des textiles (CMDT) en termes de production.
S’agissant de l’égrenage la CMDT est passée de moins de 3500 tonnes par jour à plus de 4000 tonnes par jour et de façon régulière grâce à l’engagement des équipes. Un chiffre qui n’avait jamais été atteint depuis 1998. Et depuis avril 2015, le coton malien est classé numéro 1 en Afrique en termes de qualité.
A la surprise générale, il avait été remercié en début d’année. Quant au plan financier, l’ancien PDG Kalfa Sanogo, part la tête haute en laissant derrière lui, la bagatelle de 27 milliards FCFA, contre 6 milliards dans la caisse à son arrivée en décembre 2013.
On se rappelle que Kalfa Sanogo a officiellement cédé le 11 janvier 2016 (il avait pris fonction le 5 décembre 2013, à la faveur d’un conseil d’administration extraordinaire tenu pour l’occasion), son fauteuil de Président Directeur Général (PDG) de la CMDT à son successeur Modibo Koné. Il a laissé derrière lui, des chiffres record aussi bien en termes de production agricole qu’en termes de mobilisation de ressources financières.
Un fabuleux héritage que son successeur se doit de préserver pour que le coton redevienne le véritable Or blanc qu’il a été pour les paysans et l’économie nationale dans les années 80-90 et début 2000. Ce qui exige une gestion rigoureuse avec des décisions pas forcément populaires, mais indispensable à un développement de la filière sur la longue durée !
LA REDACTION