Le Ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne (MJCC), Amadou Koïta, a eu la main heureuse et surtout bien inspiré en nommant M. Drissa Guindo comme Secrétaire général de son département. Directeur national de la Jeunesse depuis 2004, cet Inspecteur de la Jeunesse est un homme du sérail réputé pour sa conscience professionnelle, sa rigueur et son intégrité. Aujourd’hui, il est le meilleur expert que le ministre Koïta peut avoir pour l’aider à réaliser sa mission à hauteur de souhait.
Cadre compétent et d’une loyauté à toute épreuve, meneur d’hommes…, Drissa Guindo vient d’être nommé Secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne le 29 juillet 2016.
Une promotion qui a surpris peu de gens car, tous ceux qui connaissent cet homme pieux et de conviction reconnaissent unanimement que c’est une «promotion méritée». Une reconnaissance du dévouement patriotique de ce Colonel de réserve (il dirige 6000 réservistes de l’AMA-SNJ) qui prend ainsi un galon légitime dans sa brillante carrière.
En effet, presque toute la carrière de Drissa Guindo a été consacrée à la promotion puis au développement de la jeunesse au Mali, en Afrique et dans l’espace francophone. Acteur engagé et dévoué, il a été le témoin de l’évolution et de la gestion de la problématique jeunesse dans toutes ses composantes et dans toute sa transversalité.
Diplômé en animation socioculturelle à l’Institut national des arts de Bamako (INA, 1983-1987) ce dogon bon teint a obtenu un Diplôme d’Etat (1996-1999) de Conseiller d’éducation permanente à l’Institut National de la jeunesse et des sports (INJS) d’Abidjan (Côte d’Ivoire).
De 2008 à 2010, il arme son arc d’une autre corde, notamment le Diplôme de Master 3e cycle, option gestion des projets, à l’Ecole Supérieure de Technologie et de Management (ESTM) de Bamako et à l’Institut des Hautes Etudes Economiques et Sociales (IHEES) de Casablanca (Maroc).
Spécialiste de la sociologie de la jeunesse, Guindo maîtrise aussi l’élaboration des stratégies d’animation qui tiennent compte des objectifs nationaux en matière de politique de Jeunesse ainsi que des modules de formation à dispenser.
Un compétent et pédagogue Chef d’équipe
Ce brillant cadre a commencé sa carrière professionnelle comme agent à la Direction régionale de la Jeunesse et des Sports des Arts et de la Culture (1990). Par la suite, il a été Chef de service de cercle de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture de Niafounké (Tombouctou) avant d’être nommé Directeur du Carrefour des Jeunes de Bamako de 2001 à 2004.
En 2003, il a aussi été Coordinateur du Fonds d’insertion des jeunes (FIJ) et du Fonds d’insertion pour la fabrication du matériel d’animation sportive (FIFMAS) avant d’être nommé Directeur national de la Jeunesse une année plus tard.
A l’actif du nouveau Secrétaire Général du ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, il faut noter qu’il a présidé en 2003 la Commission nationale d’organisation du 1er congrès ordinaire du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-Mali) avant de conduire la délégation malienne à la première rencontre de la jeunesse sino-africaine à Pékin en 2004.
Une année plus tard, les autorités nationales lui renouvellent leur confiance en le nommant vice-président de la Commission nationale d’organisation du Forum de la jeunesse africaine en prélude au Sommet Afrique-France de 2005 à Bamako.
En 2010, Drissa Guindo a présidé le 3e congrès ordinaire du Conseil National de la Jeunesse du Mali. La même année, il a été membre de la Commission d’organisation des activités du Cinquantenaire au compte du ministère de la Jeunesse et des Sports. Il a également participé à l’organisation de la biennale artistique et culturelle du Mali à Sikasso. Tout comme aux biennales de Ségou et de Kayes.
Rappelons que le très dynamique Inspecteur de jeunesse a également été membre (2004-2012) du Comité Technique d’Orientation et de Contrôle (CTOC) du Fonds National pour l’Emploi des Jeunes (FNEJ). L’homme est donc en terrain connu.
Un choix judicieux
Depuis 2002, ce cadre chevronné et grand pédagogue est Chargé de cours (Sociologie de la Jeunesse, Activités socio-éducatives et Education Permanente ; Institutions Nationales et Internationales chargées de la jeunesse) à l’Institut national de la jeunesse (INJS) de Bamako.
Le choix du ministre Amadou Koïta est donc loin d’être fortuit. D’abord parce que les deux hommes se connaissent pour s’être côtoyés comme Chargé de Mission (Amadou Koïta) au ministère de la Jeunesse et des Sports, et Directeur national de la Jeunesse (Guindo). Ensemble, ils ont déjà mené à bien des chantiers de portée patriotique comme par exemple les «Vacances citoyennes».
Un choix d’autant judicieux que la Direction nationale de la Jeunesse (DNJ) est la colonne vertébrale de son Département. «Nous sommes engagés à traduire en actions concrètes sur le terrain la politique nationale de la jeunesse… Nous sommes dévoués au service de la nation», a déclaré Drissa Guindo en recevant le ministre Amadou Koïta la semaine dernière pour sa visite de prise de contact.
De l’animateur de jeunesse au corps des Inspecteurs chevronnés, Drissa Guindo a franchi allègrement les échelons pour s’imposer aujourd’hui comme un expert qui aurait pu aspirer à une brillante carrière de consultant international s’il n’était pas autant attaché à la patrie.
A son actif, notamment, l’élaboration d’une politique nationale de promotion de la Jeunesse (PNPJ) qui est rapidement devenue un dynamique cadre de décision et d’initiation des programmes et projets en faveur des jeunes du Mali.
Grâce à sa clairvoyance et à son engagement, Drissa a réussi à insuffler du sang neuf au Mouvement pionnier et à redonner vie aux Camps de jeunesse, notamment à Toukoto (Kayes) et à Soufouroulaye (Mopti).
Acteur de la relance du SNJ
Son expertise a été aussi déterminante dans la concrétisation des projets comme le Centre national de promotion du volontariat au Mali (CNPV), le Projet-Jeunes de Sogoninko, la réhabilitation de la Maison et du Carrefour des Jeunes de Bamako.
Le «jeune» Drissa a aussi permis aux jeunes du pays de mieux profiter des initiatives comme le Programme d’appui à la Jeunesse malienne (PAJM), une recommandation du 23e Sommet Afrique-France tenu à Bamako en décembre 2005.
Le PAJM a permis à 600 jeunes d’être formés à l’entrepreneuriat, le financement 320 projets de création et de développement de micro-entreprise financés. Sans compter l’accompagnement et le soutien financier de 62 associations de jeunes et le financement de projet pour le renforcement des capacités pour 100 millions de FCFA.
Chevalier de l’Ordre national (depuis janvier 2009), ce Colonel de réserve président de l’Amicale des Anciens du Service national des Jeunes (AMA-SNJ). Elément du 4e contingent du SNJ, il a fait sa formation militaire de 1988 à 1989.
Drissa s’est longtemps battu pour la réinstauration de se service indispensable au réarmement moral et patriotique des jeunes du Mali. Une nécessité devenue impérieuse avec la crise multisectorielle et multidimensionnelle que notre pays vit depuis janvier 2012.
En tant qu’acteur du développement de la jeunesse, M. Guindo est conscient que le SNJ est un tremplin pouvant permettre aux jeunes de se familiariser avec l’effort, la force mentale, les valeurs morales, le civisme, la discipline, la rigueur et la conscience professionnelle… indispensables à l’édification d’une nation forte et unie. Et le 28 juin 2016, les députés de l’Assemblée nationale ont adopté le projet de loi portant institution du Service national des jeunes par 102 voix pour, 0 contre et 0 abstention.
L’expérience et la compétence comme atouts
Même s’il cultive à souhait la discrétion et l’humilité, le nouveau Secrétaire général du MJCC est de nos jours un grand expert de la problématique jeunesse au Mali et dans l’espace francophone, notamment la CONFEJES (Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports des pays ayant le français en partage).
Jovial et courtois, El Hadj Drissa Guindo a le don d’obtenir le meilleur rendement possible de ses collaborateurs sans jamais les rabaisser, les vexer ou les humilier. «Drissa est un cadre exceptionnel qui respecte tout le monde sans exception de statut. Jamais en colère et toujours disponible, il met ses collaborateurs à l’aise pour obtenir le meilleur d’eux. Et socialement, il est formidable. Objectivement, peu de gens vous diront du mal de lui sur les plans professionnel et social», témoigne un agent de la Maison des jeunes de Bamako.
Pendant notre passage au ministère de la Jeunesse et des Sports (2007-2014), il est l’un de ceux qui nous ont sincèrement aidés dans notre mission car conscient de l’importance stratégique de l’information et de la communication dans la réussite de toutes les initiatives de développement. Face à la faiblesse des budgets alloués à certaines de ses activités, ce leader naturel de la jeunesse n’hésitait pas souvent à mettre la main à la poche pour nous permettre de mieux communiquer sur celles-ci.
Très sollicité et écouté, celui qui est aujourd’hui l’ancien Directeur national de la Jeunesse est respecté par les autorités, les PTF (Partenaires Techniques et financiers) et leaders des organisations de jeunes pour son expertise et son analyse jamais habillées par des ambitions politiques ou des considérations personnelles.
C’est dire que, à bientôt 52 ans (né le 6 août 1964 à Kayes) le nouveau Secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne (MJCC) ne manque pas d’expérience et d’atout pour assumer efficacement son statut de… cheville ouvrière !
Moussa Bolly