Une foule inconsolable a écouté l’oraison funèbre du capitaine Hamata Ag Oumalha à son domicile au quartier Hammabangou à Tombouctou hier. Tué dimanche par des terroristes, il a été décoré de la médaille de la Croix militaire à titre posthume.
Selon notre confrère Yehia Tandina qui a suivi la cérémonie de levée du corps, il y avait du monde dont le chef d’état-major de l’armée de terre, les autorités politiques, administratives, les compagnons d’armes et d’une forte délégation de la tribu Kel-Antassar dont il était issu.
C’est en 1959 qu’il était né à Jéné dans le cercle de Douentza, région de Mopti. Passionné par le métier des armes, il sera incorporé au sein de la Grande muette comme engagé volontaire le 19 juillet 1979. A la fin de sa formation commune de base, il est nommé soldat de 2e classe.
Grades et mérites
Son patriotisme et son abnégation au travail bien fait lui ont permis de gravir les grades notamment, caporal en avril 1984, caporal-chef en octobre 1984, sergent à titre exceptionnel en juin 92, sergent-chef en janvier 94, adjudant en 96, adjudant-chef en janvier 2000.
Détermination, courage et dévouement sont des qualités qui l’ont caractérisé. Il sera promu sous-lieutenant en 2006, lieutenant en 2008 et passera capitaine le 1er octobre 2011.
Assassiné à son domicile dimanche soir par des hommes armés non identifiés, le capitaine a été décoré de la médaille de la Croix militaire par ses supérieurs qui ont fait le déplacement pour soutenir sa famille en cette douloureuse circonstance.
La cérémonie funèbre s’est déroulée également en présence de toutes composantes de sa Cité des 333 saints et ses compagnons d’armes. Il a été accompagné en sa dernière demeure au cimetière ancestrale de Timbagana, entre Acharane et Essakane dans le cercle de Goundam.
En plus d’être un militaire valeureux, le capitaine Hamata Ag Oumalha a marqué la région de Tombouctou pour sa disponibilité lors de l’organisation et la sécurisation des grands événements. Le Festival au désert et la visite de l’ex-président français Jacques Chirac à Tombouctou où il avait la charge de l’unité méhariste.
Le défunt capitaine laisser derrière lui 11 enfants et deux veuves.
A.M. C.