Faudrait-il encore avoir la vision et savoir comment matérialiser cette vision à travers des actes concrets et probants pour la société ? Il en est ainsi de cette opération que d’aucuns ont maladroitement voulu en faire “un fonds de commerce” pour masquer leur incapacité à initier, à innover et ou à porter de grands projets novateurs.
En effet, selon l’Agence Ecofin, la production de riz au Mali est passée aujourd’hui à quelques 2,451 millions de tonnes, faisant du coup de notre pays le 2ème producteur en Afrique de l’Ouest, juste derrière le Nigeria. Ce résultat est incontestablement dû au programme ambitieux de ce qui fut appelé en 2007-2008 “Initiative Riz”, porté à l’époque par un duo de visionneurs, le président Amadou Toumani Touré et son Premier ministre d’alors, Modibo Sidibé.
Il faut rappeler que ledit programme a été depuis lors reconduit, voire conforté par tous les gouvernements successifs. C’est certainement aussi pour cela que depuis plus de 5 ans, les prix du riz à la consommation n’ont pas connu de hausse significative sur le marché malien. Une politique qui profite amplement donc à tous, à commencer par les producteurs, les commerçants ainsi que les consommateurs. Cette relative stabilité des prix touche également la presque totalité des céréales sèches (maïs, mil, sorgho, niébé, fonio…). Comme quoi, pouvoir, c’est certes vouloir. Mais c’est aussi et surtout en avoir la vision afin de se fixer des objectifs clairs et précis étalés sur une période bien donnée.
Oui, lorsqu’on veut, on peut, si toutefois on sait comment y aller. La sagesse recommande de faire appel, au besoin, dès lors que l’on est conscient de ses propres limites, à ceux qui ont des idées et une vision pour porter nos ambitions. Il n’y a aucune gêne, ni honte à cela. Car, le nom ou la renommée découlant des résultats pourrait toujours vous revenir. YES, WE CAN, avait dit l’autre, en guise de slogan de campagne.
B.N. SIDIBE