Le 27ème Sommet Afrique-France est prévu dans notre capitale en janvier 2017. Un Comité d’organisation, présidé par Abdallah Coulibaly, a été mis en place par les autorités pour organiser ce grand rendez-vous. Mais le constat est que le Mali est très en retard, même si le Comité national d’organisation et la partie française essayent de faire croire à travers leur réunion de suivi des préparatifs que des avancées ont été faites.
À ce Sommet Afrique-France, en plus des chefs d’Etat et de gouvernement, 2500 à 3000 délégués sont attendus. Pour organiser un événement de telle envergure, les aspects techniques et logistiques doivent être réglés par le Comité d’organisation. Or, on sait qu’à quelques mois seulement de l’événement, le Comité d’organisation ne montre rien de concret. En plus des aspects sécuritaires, ceux techniques et logistiques sont loin d’être réalisés. C’est pourquoi, des doutes existent aujourd’hui quant à la possibilité pour notre pays d’abriter l’événement. Le débat est actuellement de plus en plus évoqué par les médias occidentaux.
En faisant aujourd’hui une évaluation des possibilités d’hébergement de haut standing du parc hôtelier de la capitale et du niveau de rénovation du Centre international de conférence de Bamako, on s’aperçoit que, contrairement à ce que le Comité d’organisation nous fait croire, rien n’a été fait. Les travaux des 30 villas qui doivent être construites au niveau de l’hôtel de l’Amitié sont arrêtés et ceux du Cicb ne bougent pas à hauteur de souhait.
Côté sécurité, avec les événements malheureux qui se passent dans notre pays, cela aussi peut poser problème. En dehors de ces différents aspects, la bonne réussite du Sommet passe par l’assainissement de la ville de Bamako devant accueillir de hautes personnalités. Or, sur ce point, on sait qu’aujourd’hui, cette question est loin d’être une réalité quand on regarde toutes ces montagnes d’ordures dans le District de Bamako. Pendant tout ce temps, le président du Comité national d’organisation est beaucoup plus préoccupé par ses différents voyages en France que par l’organisation du Sommet. Il passe beaucoup plus de temps en France qu’au Mali. Avant même l’organisation de l’événement, il a reçu la Légion d’honneur en France. C’est dire que la question de savoir si la ville de Bamako, notre capitale, sera prête pour abriter l’événement, mérite d’être posée.
Diango COULIBALY