L’Association des femmes, veuves et orphelins pour le progrès, l’entente et le développement durable de Niamakoro (AFVPDS) a formé, le week-end dernier, 15 femmes et autant de jeunes en techniques de plaidoyer pour leur permettre de contribuer efficacement au développement local.
L’objectif de l’atelier de deux jours (samedi et dimanche) était de mieux outiller les membres des associations de femmes et jeunes de Niamakoro pour accroître leur participation au processus de décentralisation.
La formation a permis aux participants de prendre conscience des atouts et des potentialités dont ils disposent ainsi que des contraintes à lever pour le développement de leur localité. L’ordre du jour de la formation a porté sur les étapes de plaidoyer : identification du problème, collecte d’informations, planification, action et évaluation.
Les leaders de l’association ont expliqué qu’au Mali, les femmes sont des agents économiques très dynamiques. Elles effectuent la majorité des activités agricoles, détiennent le tiers de l’ensemble des entreprises et représentent, dans certaines régions, jusqu’à 70 % des employés.
Au-delà de leurs activités génératrices de revenus, elles sont les principaux leviers de l’économie domestique et du bien-être familial, et jouent un rôle indispensable parfois méconnu des dirigeants au sein de leurs communautés et de leurs nations respectives.
Pourtant, sur l’ensemble du pays et dans la Commune VI, les femmes se heurtent à toute une série d’obstacles qui entravent la réalisation de leur plein potentiel, allant de pratiques culturelles restrictives et de lois discriminatoires à des marchés du travail très segmentés. L’élimination des inégalités entre les genres et l’autonomisation des femmes pourrait augmenter le potentiel de production et stimulerait considérablement les potentialités de développement du pays.
Kadidiatou Traoré