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Mali: soldats français et tchadiens à Tessalit, près de l’Algérie (sources concordantes)
Publié le vendredi 8 fevrier 2013  |  AFP


© Autre presse par EMA
Les soldats français ont été relevés par les forces armées maliennes (FAMA) à Markala afin de poursuivre leur action plus au nord à partir de la ville de Diabaly.
Tandis que les opérations de frappe aérienne se poursuivent sur les objectifs militaires avec une dizaine de sortie à nouveau, les soldats français ont été relevés par les forces armées maliennes (FAMA) à Markala afin de poursuivre leur action plus au nord à partir de la ville de Diabaly. A l’est, à Sévaré, le deuxième sous-groupement tactique poursuit son appui aux patrouilles de l’armée malienne. Les unités de Serval déployées consolident ainsi le dispositif d’interdiction face au Nord afin de prévenir toute action offensive des groupes terroristes en direction du sud du pays.


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GAO (Mali) - Des soldats français et tchadiens sont arrivés vendredi à Tessalit, dans l’extrême nord-est du Mali, le dernier fief des groupes islamistes armés, à moins de 90 km de la frontière algérienne, a-t-on appris de sources concordantes.

"Les Français et les Tchadiens viennent d’arriver à Tessalit, où ils ont pris le contrôle de l’aéroport. Ils sont arrivés par voies terrestre et aérienne", a déclaré à l’AFP une source malienne de sécurité.

L’information a été confirmée par une source de sécurité régionale.

Jeudi soir, les militaires français et tchadiens avaient pris le contrôle d’Aguelhok, entre Kidal (1.500 km au nord-est de Bamako) et Tessalit.

Les régions d’Aguelhok et de Tessalit, à 200 km au nord de Kidal, sont la cible depuis plusieurs jours d’intenses frappes aériennes françaises, visant des dépôts logistiques et des centres d’entraînement des groupes islamistes.

Aguelhok, à moins de 300 km de la frontière algérienne, avait été le théâtre, en janvier 2012, du massacre d’une centaine de soldats et de civils maliens, peu après la prise de la ville par des rebelles touareg et des islamistes armés.

Tessalit se situe dans le massif des Ifoghas, vaste zone de montagnes et de grottes où selon des experts et des sources de sécurité, une bonne partie des chefs et des combattants des groupes islamistes se sont réfugiés.

Parmi eux, se trouveraient l’Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), un ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de Kidal qui connaît parfaitement la région.

C’est aussi dans cette région que les sept otages français au Sahel seraient détenus.

Les forces françaises ont repris dans la nuit du 29 au 30 janvier le contrôle de l’aéroport de Kidal, ancien bastion islamiste, où quelque 1.800 soldats tchadiens sont entrés depuis pour sécuriser la ville.

Mais, avant même l’arrivée des soldats français, Kidal était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, groupe islamiste dissident d’Ansar Dine) et du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg).

Ces deux groupes ont assuré la France de leur soutien, mais ils ont exigé qu’aucun soldat malien, ni ouest-africain, ne soit déployé à Kidal, berceau traditionnel des rébellions touareg contre le pouvoir de Bamako, craignant notamment des exactions visant les communautés arabe et touareg.

sd-thm/stb/sd

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