L’Association pour la Propagation des Idéaux des Pères des Indépendances Africaines (API PIA) pour la seconde journée des travaux de son forum, a organisé une conférence débat, le mardi 02 Août 2016 à l’hôtel Olympe, sur le rôle de la jeunesse pour la promotion du panafricanisme. La conférence était animée par le professeur Modibo Keita qui a disséqué le panafricanisme tout en conviant les jeunes à revivifier le flambeau allumé par les pères fondateurs.
Le panafricanisme est une idée politique et un mouvement qui promeut et encourage la pratique de la solidarité entre les Africains où qu'ils soient dans le monde, c’est par cette définition que le conférencier Docteur Modibo Keita a entamé ses propos avant d’ajouter que le panafricanisme est à la fois une vision sociale, culturelle et politique d'émancipation des Africains et un mouvement qui vise à unifier les africains du continent et de la diaspora africaine en une communauté africaine globale. « Le cœur de son principe est la croyance que les peuples d'Afrique et de la diaspora partagent une histoire et une destinée commune et que leur progrès social, économique et politique est lié à leur unité », souligne-t-il. Avant de préciser que son objectif ultime est la réalisation d'une organisation politique intégrée de toutes les nations et peuples d'Afrique. « Dès le départ, le panafricanisme était plus qu’une quête d’identité raciale ou géographique. Porté sur les fonts baptismaux et vulgarisé dès les premières heures par des Africains de la diaspora comme Marcus Garvey et W.E.B. Du Bois, ce courant de pensée représentait aussi le rejet de la contre-vérité grotesque selon laquelle les Africains n’avaient pas d’histoire. Il incarnait également un refus catégorique de l’état d’esprit qui définissait l’Afrique et les Africains à travers le prisme historique de l’esclavage, du colonialisme et de la discrimination raciale. Au-delà de son esprit protestataire, le panafricanisme affirmait l’existence d’un riche patrimoine culturel dans les sociétés africaines et clamait l’importance de la liberté et de l’unité du continent.», rappelle le conférencier Keita. Il a évoqué l’éminent rôle des jeunes africains afin qu’ils ravivent le flambeau allumé par les pères fondateurs. Les jeunes représentent 60% de la population africaine, 37% de cette population est en âge de voter. Il est indispensable que cette jeunesse africaine se réveille, qu’elle change de fusil d’épaule pour prendre en main la destinée de la mère Afrique », conseille-t-il. « Les pères fondateurs ont déjà posé les jalons et c’est à la jeunesse de ressusciter le flambeau afin qu’il ne s’éteigne jamais et cela pour le bonheur du continent. Le panafricanisme a un bel avenir devant lui et c’est à la jeune génération de traduire en réalité les aspirations des pères fondateurs », affirme le Docteur Keita.
Moussa Samba Diallo