Accusé d’être de l’opposition pour ses prises de position par certains partis politiques de la majorité présidentielle, le président de l’Alliance démocratique du peuple malien (ADEPM), Dr Aboubacar Sidiki Fomba a animé, dimanche 31 juillet, au siège du parti, une conférence de presse pour réaffirmer sa position de force de proposition au sein des alliés politiques. Il s’est également prononcé sur les questions d’actualité.
Selon le conférencier, l’ADEPM soutient et encourage le gouverneur du district de Bamako pour l’opération de déguerpissement des artères principales de la capitale. « Nous saluons aussi la démarche de sensibilisation à travers les familles fondatrices et les maires des six communes du district de Bamako », a-t-il ajouté.
Avant d’inviter la société civile à accompagner les plus hautes autorités pour la réussite du slogan « Bamako, la ville la plus propre de l’Afrique » au grand bénéfice de tous les Maliens.
Évoquant la question de la résolution de la crise malienne, il dira que la solution à cette crise doit être malienne à travers l’organisation d’une assise nationale. «
Nous ne devons plus obéir au diktat de la France. Pendant que nos FAMA sont victimes d’attaques des éléments de la CMA, au même moment la France continue de protéger ces éléments. Nos autorités doivent consulter le peuple à travers un référendum constitutionnel qui prend en compte nos réalités socioculturelles et économiques. Ces consultations doivent prendre en compte également toutes les questions liées à la crise qui secoue notre pays depuis 2012 », a-t-il précisé.
Il ajoutera que les forces étrangères, notamment la France et la mission onusienne au Mali utilisent la crise malienne comme un fonds de commerce. « Du coup, nos autorités assistent impuissamment à l’installation des autorités intérimaires, une mesure imposée et dont le décret d’application pose énormément de difficultés », a-t-il martelé.
En réponse à ses détracteurs qui l’accusent d’être de l’opposition, sa réponse est on ne peut plus clair : «Je suis désolé que je sois traité d’opposant au pouvoir parce que j’avais préconisé un soulèvement populaire de masse pour résoudre la crise malienne.
Aussi, quand nous avons proposé de rejeter cet accord, c’est parce qu’après toutes les analyses, nous sommes dans le regret de constater que les groupes signataires ne sont pas dans des prédispositions pour respecter les termes de l’accord ».
À le croire, l’ADEPM est une force de proposition au sein de la majorité présidentielle. « Toutes les formations politiques ont le devoir de faire des propositions pour une sortie de crise au Mali », a-t-il conclu.
Mama PAGA
Source: Le Pays