Le bac de Didi à 7 km de Ber, en région de Taoudéni, est remis à l’eau après deux ans d’arrêt, suite aux différentes attaques armées dans la localité.
Il reprend service grâce au Mécanisme opérationnel de coordination (Moc), issu de l’accord d’Alger et qui comprend les Forces armées maliennes, la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Pour Ricardo Maya, chef du Bureau de la Minusma à Tombouctou, cette initiative est un fruit de l’accord pour la paix et la réconciliation.
“C’est un projet sur lequel nous avons longtemps travaillé. Ça n’a pas été évident mais le résultat est là (…) C’est l’amélioration des conditions de vie des gens, c’est la possibilité de voyager, de s’occuper de ses propres activités”, a-t-il déclaré.
“Le contournement constitue une perte pour l’économie et un gaspillage incalculable de ressources, de temps et d’énergie. La réouverture du bac procède au renforcement de mesure de confiance entre les parties signataires”, a indiqué Sidi Mohamed Ould Sidi Saloum, représentant de la CMA.
Ce désenclavement, selon le directeur de cabinet du gouverneur de Tombouctou, Bakary Hamadi Traoré, “permettra au Moc d’avoir plus de mobilité entre le Haoussa et le Gourma et de pouvoir faire face à sa mission de contrôle et de sécurisation de la région”.
La traversée sera gratuite pour les passagers pendant trois mois grâce aux Forces armés maliennes (FAMa) qui ont offert 1000 litres de carburants au chef du village.
Le bac est important pour le commerce et relie plusieurs localités de la région. Les deux rives sont contrôlées par la Coordination des mouvements de l’Azawad, la Plateforme et les Forces armées maliennes.
T S