Dans un communiqué daté du 26 juillet 2016, le Comité Exécutif de l’ADEMA-PASJ à travers son Président a exprimé toute son émotion et sa peine face au nouvel acte terroriste qui a consisté à égorger un prêtre dans sa paroisse par deux jeunes français présumés être des membres de l’organisation de l’Etat Islamique (EI).
Le communiqué annonce que l’ADEMA-PASJ prie pour le repos de l’âme du disparu. Si cette promptitude du Parti ADEMA-PASJ de dénoncer les mauvais coups devenait une de ses qualités, elle se sentira mieux dans sa propre gestion et celle de son allié la Convention pour la Majorité Présidentielle (CMP). Où était le Comité Exécutif, lorsque tous les scandales de surfacturation dans l’achat de l’Avion Présidentiel, et d’équipements de l’armée, l’attribution de logements sociaux au Premier ministre et familles, le manque d’équipements des FAMAS, les défaites successives d’IBK et des FAMAS, face aux groupes armés, la déloyauté de la France et de la Communauté Internationale dans la gestion de la crise du nord, se sont passés. Pourquoi le Parti est resté muet comme une carpe ?
Le Comité Exécutif a-t-il un seul jour dénoncé ne serait-ce qu’une seule fois, ces dérives de la Gouvernance d’IBK ?
La réponse est non ! La ligne directrice et les codes tracés pour les fondateurs de ce Parti, classé autre fois parmi les plus grands de l’Afrique démocratique, évoqués, dans le discours de son premier Président Alpha Oumar KOANRE un 26 mai 1991 ont été totalement déviés.
Alpha avait dit : ‘’Nous avons décidé de bâtir dans la transparence un parti de type nouveau qui rassemble des hommes et des femmes d’inspirations philosophiques différentes partageant les valeurs fondamentales communes fondées sur les droits et les libertés, le travail, la solidarité et la justice et visant les mêmes objectifs, de bâtir par la libération des initiatives un Mali prospère et indépendant.
Il ne pourra jamais, il ne devra jamais être question de faire dévier l’ADEMA de cette ligne. Nous venons de signer entre nous, et avec notre peuple, un contrat de confiance, il ne peut souffrir de duplicité, de mensonge.
Nous ne devons pouvoir tenir que le langage de la vérité. Ne jamais rien promettre d’irréaliste, seulement enseigner, toujours enseigner que c’est par le travail, la solidarité, la justice que le Mali se fera.
Un tel Parti ne peut être qu’exigeant et ne peut que se doter d’une morale rigoureuse. Aucune lutte électorale ne doit nous amener à professer de connaitre’’. Depuis la fin du 2ème mandat d’Alpha, les mauvaises attitudes du Parti ont été décriées depuis cette date. Ce Comité Exécutif qui s’est donné comme mission fondamentale de faire revenir les valeurs fondamentales et fondatrices, dans les pratiques quotidiennes du Parti, devrait tout d’abord dénoncer l’accord d’Alger pour soit disant la paix et la réconciliation, qui est entrain d’amener le Mali au suicide collectif et à la mal gouvernance du régime.C’est pourquoi le comportement de l’ADP-MALIBA a été très courageux.
Comment peut-on comprendre cette posture du Parti contre le peuple malien, lorsque dans le sigle du Parti, il y a la solidarité et la justice comme les socles sur lesquels doivent reposer toutes les actions du Parti ?
L’autre action salvatrice aurait été de dénoncer le non tenue des Concertations Nationales pour tirer le Mali de cette impasse. Et pourtant Alpha Oumar KONARE lors de la clôture du Congrès Constitutif, avait demandé à ce que chaque militant réduise en soi, la part de ‘’crapule’’. Là le Comité Exécutif a en lui une grande part de ‘’crapule’’ a réduire.
Le Comité Exécutif a-t-il cela en mémoire encore ?
Seydou DIARRA