Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Leçon de géopolitique : le Mali serait concerné par l’expansion du groupe terroriste « Etat Islamique » selon un document classé secret de la Maison Blanche
Publié le vendredi 5 aout 2016  |  Infosept
les
© Autre presse par EMA
les forces maliennes (FAMA) appuyées par les soldats français de l’opération Serval
Le 21 janvier 2013, les forces maliennes (FAMA) appuyées par les soldats français de l’opération Serval ont repris aux terroristes les villes de Diabaly et de Duentza. Cette conquête permet désormais, en complément du dispositif en place aux alentours des villes de Mopti et de Sévaré depuis le 19 janvier 2012, de couvrir l’accès vers la capitale malienne et d’empêcher les groupes terroristes de menacer le Sud du Mali.




A en croire nos confrères américains de la NBC qui ont obtenu une copie d’un document confidentiel de la Maison Blanche dressant la cartographie de l’expansion de Daech à travers le monde, l’international du terrorisme islamiste ne se serait jamais autant bien porté. Il serait, de nos jours, implanté dans 18 pays contre 8 il y a seulement deux ans. Et selon le même rapport, le Mali ferait partie des nouveaux territoires où l’organisation terroriste prendrait désormais racine. Il cohabiterait donc avec d’autres groupes de même obédience tel qu’Ansar Dine ou encore AQMI.

Le document élaboré par le National Counterterrorism Center est récent puisqu’il serait daté d’août 2016. Pendant que les Etats-Unis élargissaient leur opération militaire contre Daech au-delà de l’Irak et la Syrie en frappant la ville de Syrte en Libye, ce document montre que le péril terroriste islamiste est plus que jamais international. Selon Malcolm Nance, expert en terrorisme, dans la pratique, l’on peut considérer que les pays où l’organisation terroriste Etat Islamique prendrait racine sont en réalité beaucoup plus nombreux. Car il est extrêmement difficile d’évaluer et d’appréhender ce péril en ces périodes fastes de la technologie et de la communication. En réalité, renchérit-il, le champ de bataille de Daech est en perpétuel croissance.

Cette hydre serait donc opérationnelle dans 18 pays dont une nouvelle catégorie a été répertoriée par le National Counterterrorism Center. Il s’agit de la catégorie « branches en herbe » dont le Mali fait partie en plus de l’Indonésie, de l’Egypte, des Philippines, du Bangladesh et de la Somalie. Ces pays sont censés abriter des cellules de l’organisation terroriste « Etat Islamique » qui peuvent frapper à tout moment à l’intérieur des frontières locales, que Dieu nous en préserve, mais aussi et surtout des cibles occidentales.

Pendant ce temps, Daech réprimande son disciple africain de Boko Haram
Le groupe terroriste nigérian qui a prêté allégeance à Daech serait-il entrain de devenir le mouton noir du terrorisme international ? A en croire les cadres du tout puissant dirigeant de Daech, Aboubacar Al Baghdadi, Boko Haram est oisif. Et le fait que ce dernier ne parvient pas à frapper le sud du Nigéria, plus cosmopolite et abritant plus de ressortissants occidentaux, ajoute d’autant plus à la frustration de Daech.

Mais en réalité, s’agit-il d’un refus ou d’un manque de moyens de la part de Boko Haram ? Rappelons que la dernière attaque contre la capitale politique Abuja remonte à octobre 2015. Quant à Lagos, elle n’a jamais été frappée par un attentat terroriste. Selon International Crisis Group, cela est beaucoup plus dû à une nécessité d’approvisionnement que d’une stratégie militaire. De plus, la coalition Tchad, Niger et Cameroun semble avoir fait subi de nombreuses pertes à Boko Haram : « il cible de plus en plus des proies faciles, y compris de jeunes captifs, dont beaucoup sont transformés en épouses ou en enfants-soldats. Mais du fait de ses liens avec le djihad global, Boko Haram paraît susceptible de se transformer en un mouvement terroriste de portée plus large », analyse l’ICG dans un rapport de mai 2016.

Ahmed M. Thiam
Commentaires