Selon la Lettre du Continent du 3 août 2016, auréolé d’une image d’économiste exigeant lorsqu’il officiait comme directeur général adjoint du FMI, Alassane Ouattara s’est singulièrement éloigné de cette ligne de conduite depuis son arrivée au pouvoir en 2011. Après avoir dénoncé la gestion du pays par ses prédécesseurs, à savoir Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo, comme étant familiale voire clanique, l’ancien gouverneur de la BCEAO n’a de cesse depuis cinq ans d’ouvrir les portes de l’Etat mais aussi des sociétés publiques et, plus largement, de l'économie ivoirienne, à ses proches parents ou amis fidèles. Ces nominations ont été majoritairement décidées de manière discrétionnaire.
Du cacao au marché de vérification des importations, en passant par les affaires présidentielles ou bien la communication, le premier cercle du chef de l’Etat et de son épouse Dominique Ouattara rayonne dans tous les secteurs stratégiques du pays. Toute chose qui prouve l’existence de la règle de « Ma famille d’abord » comme c’est le cas au Mali avec l’implication des proches du président IBK dans la gestion des affaires de l’Etat.