En prélude à la grève de 72 heures a qui commencé avant d’hier mercredi, le président du Comité Directeur du Syndicat autonome de la Magistrature, M. Cheick Mohamed Cherif Koné, non moins avocat près la Cour suprême, a animé une conférence de presse, le mardi 26 juillet 2016, à la Maison Presse. Pour la circonstance, il était entouré de Boya Dembele, 1er secrétaire aux revendications et Dramane Diarra, secrétaire aux questions extérieures. L’objet de la grève est d’améliorer les conditions de vie de travail des magistrats du Mali. Au total, sur les 27 points de revendications du Syndicat, il y a eu huit (8) points d’accord, un (1) point d’accord partiel, dix-sept (17) points de désaccord et un (1) point retiré.
Selon le président du Comité Directeur du Syndicat, Cheick Mohamed Cherif Koné, depuis quelques jours, le Syndicat Autonome de la Magistrature (S.A.M) a déposé un préavis de grève. Suite à ce dépôt, une Commission de conciliation a été mise en place par le gouvernement. Dans leur entendement, c’était pour pouvoir entendre sur les points essentiels.
Mais, malheureusement, regrette Cheick Mohamed, ils se sont retrouvés devant des interlocuteurs de mauvaise foi qui ne voulaient absolument rien comprendre. Nous ne voulons que nos conditions de vie de travail soient améliorées, pas pour le confort des magistrats, mais pour l’intérêt général du peuple. Aujourd’hui, les textes internationaux relatifs aux magistrats sont clairs.
Et le Mali a adhéré à tous ces instruments. Il n’y a pas de raison que le Mali ne respecte pas ses engagements. Tous les pays l’ont fait. Et aujourd’hui, il n’y a aucune commune mesure entre le magistrat du Mali et son homologue de la sous-région. Alors, puisque nos doléances ne sont pas satisfaites, nous allons observer une grève de 72 heures à partir de mercredi 27 juillet 2016 jusqu’au vendredi 29 juillet 2016. Après, nous allons reprendre avec les négociations, et si on n’a pas eu satisfaction, dans 3 mois, c’est une autre grève qui va être déclenchée et qui va durer une semaine. Et déjà, nous avons informé tout le monde, on est sur la voie de faire voter de résolution sur l’Etat du Mali pour le non respect des engagements internationaux par rapport au traitement du magistrat malien.
L’union internationale des magistrats n’attend que notre signal pour faire quelque chose sur le plan international. Rappel des travaux de la Commission de conciliation se sont déroulés du Jeudi 21 juillet au Lundi 25 juillet 2016 dans la salle de réunion du Ministère de la Justice. Selon les conférenciers, les débats ont été émaillés de beaucoup de suspensions dues à la pertinence des arguments présentés par le SAM face aux réponses quasi insignifiantes à leurs doléances et à l’obligation à chaque instant pour la partie gouvernementale de se retirer pour s’en référer à sa hiérarchie.
Pour eux : « Ils ont été très houleux au point que par moment, nos représentants ont failli quitter la salle, convaincus qu’ils étaient de ne pouvoir rien tirer de consistant des interlocuteurs du jour ; la partie gouvernementale ayant demandé à un moment de faire un moratoire sur toutes les revendications portant sur les salaires et accessoires pour permettre au Gouvernement de mener une étude sur une éventuelle (mais hypothétique) politique salariale ». Les conciliateurs ont joué un grand rôle pour rapprocher les parties et pour permettre la poursuite des discussions sur les différents points. Au total, sur les 27 points de revendications, y a eu il y : huit (8) points d’accord, un (1) point d’accord partiel, dix-sept (17) points de désaccord et un (1) point retiré.
Drissa KEITA