Prétendu trafic de drogue dans le Nord du Mali: La Force Barkhane complice du GATIA ?

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Publié le vendredi 5 aout 2016 | Le Tjikan

© Autre presse par EMA
Les forces maliennes (FAMA) appuyées par les soldats français de l’opération Serval
Le 21 janvier 2013, les forces maliennes (FAMA) appuyées par les soldats français de l’opération Serval ont repris aux terroristes les villes de Diabaly et de Duentza. Cette conquête permet désormais, en complément du dispositif en place aux alentours des villes de Mopti et de Sévaré depuis le 19 janvier 2012, de couvrir l’accès vers la capitale malienne et d’empêcher les groupes terroristes de menacer le Sud du Mali.

Hier, dans son édition de 6h 30 mn, la Radio France Internationale (RFI) a passé sur ses antennes, une information qu’on peut qualifier de fausse diffusée par un grand quotidien français, dont nous tairons volontiers le nom. L’article produit par un prétendu connaisseur du septentrion malien est relatif à l’interception de 6 véhicules remplis de drogue, qui auraient été affrétés par le Groupe d’autodéfense des Imghads et alliés (GATIA) pour une destination non évoquée par le journaliste. L’on comprend dès lors, que l’objectif de cet article est de jeter du discrédit sur le GATIA, qui a refusé de s’associer au projet de partition de notre pays, que leur avait miroité les services de renseignement français. Venant de RFI, cela ne surprend guère. Car cette radio de propagande rattachée au Ministère des Affaires Etrangères français, de même que plusieurs médias français ont clairement affiché leur position dans cette guerre au Mali. Elle ne porte même pas de gant pour soutenir les rebelles du MNLA, que la France de Nicolas Sarkozy a débauché en Libye pour porter le chapeau de la division du Mali.RFI est donc dans son rôle de manipulation de l’opinion publique française en vue de maintenir la pression sur les épaules des pouvoirs publics maliens afin de poursuivre son projet de partition de notre pays sous une forme très subtile en jouant sur le temps.
Les journalistes français de quelque bord que ce soit peuvent continuer à mentir pour obtenir de leur opinion publique le soutien aux séparatistes du MNLA, qui n’ont fait que changer de stratégie et non baissé les bras. Mais, l’opinion malienne, tant à l’interne, qu’à l’extérieur du pays reste mobilisée derrière le GATIA pour faire échec à leur plan. Le GATIA est un mouvement nationaliste que les Maliens dans leur grande majorité supportent inconditionnellement comme on le fait en France contre les séparatistes corses.
Sinon, comment comprendre que sur un territoire complètement quadrillé par la force d’occupation française (Barkhane), que le GATIA puisse se livrer à des activités illicites, alors qu’il est occupé sur d’autres terrains sans que Barkhane ne puisse s’en a percevoir depuis et y mettre fin ? Le GATIA, tout comme le reste des Maliens, sait qu’il marche sur le fil du rasoir dans son combat de réhabilitation de la dignité et de la fierté de l’Homme Malien. En conséquence, il ne pourra en aucune manière prendre des risques en se livrant à des activités illicites qui puissent ternir son image, tant au Mali qu’à l’étranger, à moins que les éléments de Barkhane soient impliqués eux aussi dans ce trafic. Car, elle a tous les moyens de surveillance pour pouvoir empêcher ce commerce illicite. Si elle ne le fait pas, c’est qu’elle en tire un bénéfice. A force de se braquer sur quelqu’un pour le pousser à la faute, l’on oublie qu’on peut se faire prendre dans son propre piège. C’est le cas aujourd’hui de Barkhane dans le septentrion malien.
En tant que seule force d’occupation, libre de tout mouvement partout qu’elle désire se rendre, il va s’en dire qu’elle est comptable de toutes les dérives qui puissent survenir. Accuser ainsi le GATIA de trafic de drogue sous le nez et la barbe de Barkhane revient à porter les mêmes accusations contre les soldats français, dont la complicité ne souffre d’aucune ambigüité. Car, si elle ne s’y oppose pas, c’est qu’elle en tire des bénéfices avoués ou non. S’il est donc vrai que les éléments du GATIA sont des dealers, ceux de Barkhane le sont également pour y avoir tiré des dividendes d’une manière ou d’une autre. A contrario, l’information est fausse et sans fondement. En conséquence, RFI et les autres médias de la droite française en ajoutent à leur discrédit aux yeux de la grande majorité des Maliens, qui ne se laissent plus influencer par la politique d’autruche de la France au Mali.

M. A. Diakité