Après plusieurs jours d’attente, les migrants maliens pourront enfin rentrer chez eux. «Nous avons enfin eu l’autorisation des autorités nigériennes.
Ainsi, nous pourrons rejoindre Bamako en passant par le Niger et le Burkina Faso», explique le consul général du Mali à Tamanrasset, Abderrahmane Galla, en précisant que «les migrants seront transportés à bord de camions jusqu’à Arlit (nord du Niger) où ils seront transportés par la suite à bord de bus confortables jusqu’à Bamako en passant par Ouagadougou». Exaspérés par la longue attente d’un rapatriement qui tardait à venir, plus de 500 ressortissants maliens installés dans le camp de réfugiés de Tamanrasset ont tenté de rentrer chez eux à pied, avant hier, mercredi. Ce groupe, apprend-on de sources sécuritaires, a pris, depuis mercredi martin, vers 7h, la route menant vers In Guezzam. «Ces réfugiés attendaient depuis plusieurs jours leur rapatriement.
Cette opération devait avoir lieu le 22 juillet dernier, comme l’avait annoncé le consul général du Mali à Tamanrasset. Mais il a été retardé en raison du changement d’itinéraire et l’absence des autorisations des autorités nigériennes et burkinabées», explique notre source. «Le Burkina Faso nous a donné l’autorisation de traverser son pays depuis plusieurs jours, mais le Niger ne nous a délivré l’autorisation qu’aujourd’hui, jeudi», explique Abderrahmane Galla, consul général du Mali à Tamanrasset. Avant-hier et après avoir pris connaissance du départ des 510 migrants, des responsables du consulat du Mali ont négocié avec eux et ils ont pu les dissuader, sous condition de les rapatrier aujourd’hui. Le convoi parcourra ainsi plus de 3000 kilomètres avant d’atteindre la capitale malienne Bamako et ne passera pas directement par la frontière algéro-malienne pour «éviter les zones de conflit», ont indiqué des sources diplomatiques maliennes en Algérie. Les migrants ont été mis en fin de journée dans les camions en direction de Mali.
Bouzid Ichalalène